Psychoerrances

Psychoerrances, La santé mentale transalpinée par Mariangela Capossela

CORRISPONDENZE IMMAGINARIE (https://mariangelacapossela.com/portfolio/)

Une société qui ne va pas très bien produit de la folie. Un monde qui part en sucette en produit visiblement cinq types.

Des archis-dingues, super adaptés à l’effondrement, qui d’ailleurs l’aggravent en accédant à la tête de multinationales ou d’états et qui jouissent d’écraser la gueule des plus faibles,

des personnes en colère qui ne savent plus sur qui taper, qui s’imaginent alliées de cette première catégorie,

des anesthésié.es façon Orwell qui continuent de déambuler dans les supermarchés ou faire des super treks dans le Caucase, des buttes de permaculture, de la méditation en pleine conscience,

Des activé.es sysiphien.nes qui tentent de boucher les trous, faut bien s’occuper.

Et des personnes normales, normales parce que sensibles, qui souffrent de troubles psychiatriques devant la violence qui se déploie dans la famille, à la télé, au boulot, dans les stades, sur le vivant, sous les bombes ou les machettes, sur tout ce qui semble minoritaire, même quand ça représente la moitié de l’humanité.

Ces sensibles font peur. Le premier réflexe des quatre autres catégories a donc été de les enfermer, des les éloigner, loin des yeux, loin du cœur comme disait Ulysse. Hôpitaux psychiatriques, manicomio, prisons, molécules, sangles, camisoles et même draps-mouillés-qui-étouffent, les dispositifs n’ont pas manqué.

Pourtant, un certain nombre d’éveillé.es – des wokes, quoi – ont voulu faire autrement. En France, sous la bannière de la psychothérapie institutionnelle, de la  »Psychiatria democratica » de Basaglia en Italie, par exemple, d’autres alternatives ont vu jour, d’autres politiques des corps ont émergé, se sont développées grâce à ces regards neufs. Faut dire, ça a vite fait écho, nous sommes tout.es concerné.es par la psychiatrie, soit très directement, soit par le biais d’un.e proche.

Qu’en est-il aujourd’hui ? Des médias nous disent que le nombre de personnes qui ont besoin d’aide en matière de psychiatrie augmente, que les budgets stagnent voir régressent. Mais qu’en disent les professionnel.les ? Quelle est leur perception de cette histoire, de la situation actuelle, de ce qui pourrait advenir ?

C’est ce qu’a exploré Mariangela à travers une précieuse série de podcasts audios,  »psychoerrances », en faisant résonner expériences italiennes et expériences françaises. Un genre de regard croisé sensible et transalpin.

Vous trouverez la série ici

Et vous en saurez plus sur Mariangela par ici !

Surlieutenant La Riflette

Koursk (au dessin)