Pas de doute le mot m’a fait flasher, clic clic, premières vacances, clic, clic première « gadgie » qu’on emmène en ballade à Miribel, clic clic, premières photos sur instagram version polaroid. La beauté kaléidoscopique du Polaroid3 est qu’elle s’imprime durablement. Une autre vision plus intello (ah ces gazeux ! ) : « Un jour, alors qu’on cherchait un nom de groupe, on est tombés sur une image polaroïd d’Andy Warhol. On a trouvé que le côté “instantané” collait bien à notre musique, et l’idée d’utiliser un terme lié à l’image pour un groupe de musique nous plaisait. Ce nom évoque aussi un côté “pop” (Pop Art) un aspect “vintage”, et il se trouve qu’on utilise pas mal d’instruments vintages (synthés analogiques, effets). »
Après un premier EP 4 titres « Rebirth of Joy » dont la presse s’est fait l’écho, le groupe tourne en France et fait la 1ère partie du pionnier de la no-wave James Chance & The Contortions, en Allemagne et au Kosovo. Leur clip » You Must Go On » révèle un univers cinématographique et fantasmagorique à la David Lynch, et commence à émoustiller la planète des diffuseurs.
Polaroid c’est d’abord la voix de Christine Clément (également compositrice) Blondie Blue Velvet ou Laura Palmer mi-fantasmée, à vous de choisir. Son inspiration : » des rêves éveillés, des ambiances et des jeux de scène. J’ai un texte basé sur l’imagerie des couleurs. Quelque chose d’assez impressionniste. J’aime bien jouer sur les métaphores, les polysémies. » Mélodies vocales de Christine Clément pulpeuse à croquer, une voix plutôt aguicheuse, spécialement sur “A Word Is Dead” (poèmes d’Emily Dickinson) véritable scalpel de l’utopie.
Mais c’est aussi un ensemble de textures électro-organiques « switcher » par Christophe Imbs (synthétiseur, Fender Rhodes) et Francesco Rees (batterie). Des arrangements plutôt subtils et powerfull. Si leur nourriture terrestre est un mix de jazz pop-rock, alternative electric pop pour la définition officielle, « Notre musique est un contraste entre le sombre et la lumière. Et incarne un univers cinématographique et fantasmagorique. Les mélodies épurées émergent d’un son plus complexe, hypnotique, déroutant parfois » ils s’affranchissent de tout style, créativité semble être leur label naturel.
Vous aimez le synthé sans tabouret ? Les chanteuses à la voix cassée ? Ce concert est pour vous !
POLAROID3 + BYE BYE DUBAI 15 novembre 2013 KRASPEK MYZIK à 20h30. 6€
