Il ne nous reste plus de passions pour aimer le printemps
qui a souffert de l’automne comme nous le fîmes, seule
marchant dans les domaines d’un rire brunissant
traînant notre solitude, notre amour et notre chagrin.
Comment pouvons-nous connaître un nouveau printemps ?
Parce qu’il ne viendra pas de fleur où fût autrefois le fruit
nous est désormais de peu d’usage la quête sans relâche du printemps.
qui a marché dans le long chemin sans questions
droit dans les bras de l’automne
qui a vu les passions estivales dépérir
dans une feuille d’arbre pour cacher nos larmes nues.
La terre est encore douce, pour que l’automne enseigne les postures
et un soleil neuf réchauffera nos pieds fiers et prudents
mais le printemps est venu une fois
et nous avons connu la route qui menait
à travers l’été
belle et brillante comme un trèfle sur une colline
devient une épouvantable sauvagerie et la pluie
tandis que nous restions paralysées, dévastées par les savoirs de l’automne
l’amour froid nous contraignant aux coins de son linceul.