Commencer la journée simplement.
Comme chaque année les feuilles qui se déploient au printemps.
Une bouilloire, de l’eau frémissante et l’odeur du pain grillé.
Tout cela accompagné par un peu de musique. La sensation du besoin d’écouter de nouveau ce morceau découvert la veille.

Juni Habel

Est-il toujours aussi bien ce morceau ? Ce track chanté et joué par Juni Habel : « Rythm of the Tides« .

Après la première tasse de café, stopper l’enceinte bluetooth. Allumer l’ampli de la chaine, la vraie stéréo. Relancer la musique de Juni Habel.
Plus fort, on entend mieux.

Ecoutez Juni Habel

Je vous envoie vers le copain twist qui écrit sur Carvings cet album à son image, délicatement, attentionné et très juste.

Evocations périphériques

La norvégienne éveille des connections en dedans mon brain.
Tout d’abord un immense frisson, comme celui des 1° écoutes de Lhasa. De ses débuts fragiles, indissociables de la femme force pure non violente. Seule avec sa guitare et son âme.
Lhasa qui nous manque tellement.

Rivers and tides

Et ces « tides » renvoient à celles de ce documentaire sur Andy Goldsworthy.
L’anglais taiseux installé au coeur de l’Ecosse parcourt la lande, les chemins revêches, les côtes froides et humides pour créer ses images, donner vie à son imaginaire. Ce que l’on appelle « Land Art« .
Son apparente quiétude rejoint celle des chansons délicatement sculptées par Juni Habel, depuis sa campagne norvégienne.

Dina, la norvégienne au violoncelle

Il y a quelques temps j’ai acheté de nouveau le livre de Dina d’Herbjørg Wassmo : « Le livre de Dina« .
Cette fresque en 3 tomes qui se déroule en Norvège au XIX siècle est glaçante.
Il fait froid au nord, la soleil rechigne à se lever et être une femme n’est pas cool. Ca se joue du côté hard-core de la vie.

Alors Dina prend sa vie en main, pas à moitié, jusqu’au bout. Et Dina joue aussi de la musique, du violoncelle surtout.

« C’est là que les doigts impitoyables de Dina prenaient la relève. La musique était là. Comme une libération. Une fièvre ! Envahissait toute la ferme, jusqu’aux champs. Jusqu’à la grève. »

Et voilà le café a refroidi sur ma table en bois.
Alors j’espère que Juni Habel vous réchauffera le coeur, en douceur.