« Euh… J’ai préparé quelques questions… «
C’était ma première interview ! Première interview pour le nouveau Zèbre ! Deux raisons d’être impatiente !
Un peu stressée, un peu en retard, j’ai rendez-vous avec Jean-Claude Bolle-Reddat qui joue Petites histoires stupéfiantes au théâtre des Ateliers.
Terrasse du Montana, jour de soleil, été indien… dans mon sac, dans mon cahier bleu, quelques questions. Sur le texte surtout, texte qui me donne furieusement envie d’aller voir le spectacle et qui m’intrigue : ces « petites histoires », sont extraites d’un ouvrage de 18 heures de spectacle (!), « Ma Solange comment t’écrire mon désastre, Alex Roux » de Noëlle Renaude. 18 heures dans lesquelles Jean-Claude Bolle-Reddat a pioché, pour réaliser ce « projet d’acteur ».
Mes questions d’intervieweuse en herbe resteront sagement dans le cahier bleu. Une heure et quart à écouter Jean-Claude Bolle-Reddat parler de Noëlle Renaude, de ses spectacles, de trompette, de ses rencontres, de Julio Iglesias et de Karl Valentin a transformé l’envie furieuse en attente fiévreuse. Le comédien me parle de son parcours, de son attirance pour des formes toujours diverses, des aventures d’équipe ou individuelles, des auteurs, à la langue populaire comme Noëlle Renaude, ou plus « précieuse », comme Pierre Michon. Mais toujours, un « langage précis et travaillé« .
J’ai hâte de rencontrer le texte de Noël Renaude dont Jean-Claude Bolle-Reddat dit qu’elle est « l’un des plus grands auteurs de théâtre d’aujourd’hui« .
J’ai hâte de rencontrer tous ces « personnages un peu fêlés, à la limite de la folie » et de les écouter me raconter leurs histoires d’êtres humains » valeureux et lamentables « .
Hâte aussi de voir un comédien « s’amuser sur scène » en interprétant ce texte « écrit pour les acteurs ».
Deux cafés plus tard, il faut retourner vaquer aux occupations d’un vendredi, fin d’après-midi, vite vite, avant que ça ferme : la procrastination a de nombreux inconvénients… Mais cette fois, l’intervieweuse zébrée est guillerette, car elle a pris rendez-vous. Avec un texte, avec un comédien sur scène…
Jean-Claude Bolle-Reddat va ouvrir pour nous cette « caverne d’Ali Baba« , comme il appelle le texte de Noëlle Renaude. Caverne où l’on entendra Julio Iglesias, Adamo, où il sera question de cocaïne et autres… stupéfiants ingrédients ! Caverne qui brille déjà de mille feux dans l’esprit de l’auteur de cette critique qui ne préparera plus de questions pour ses prochaines interviews ! Parce qu’écouter un artiste parler d’un projet, digresser autour de la naissance du morceau de trompette composé pour le spectacle par Etienne Perruchon, ou encore évoquer Topor, Fontaine et Johnny, c’est comme prononcer la formule magique :
Sésame, ouvre-toi !
(suite jeudi 3)
Petites histoires stupéfiantes, au théâtre des Ateliers, du 1er au 19 octobre. 20h30 du lundi au vendredi. 19h le samedi
