Imperturbable, moi qui feuillette de moins en moins la presse quotidienne, entre les sondages de François Hollande et la varicelle de Marine qui ne sera jamais déclarée comme contagieuse. La rougeole de Mélenchon est dangereuse pour la plupart des médias, populiste qu’elle est ! Mais la purulente varicelle de Marine n’existe pas, que nenni ! Et on en rajoute et on en reparle ! Pourquoi ne pas la nommer d’abord comme présentatrice du 20 heures de TF1, puis présidente de la république en appliquant la méthode bien connue de son père, le pronunciamiento à la « Massu » !
Par quel chemin en suis-je venu à délirer de cette façon, en tenant des propos surréalistes pour un chroniqueur du Zèbre ? Je lisais l’agenda des concerts ; il devient le meilleur de Lyon depuis que Margaux (comme la boisson préférée d’Ernest Hemingway) en a pris les rênes ! Mon regard est ainsi attiré par le nom d’un groupe qui se termine par le nom de Marcel Duchamp. Vous avez tout compris !
Fin de « l’intro », on passe au hors d’oeuvre. La venue de L’Orchestre Tout-Puissant Marcel Duchamp, c’est bien sur parler de leur prochain concert mais en même temps s’arrêter sur notre ami Marcel. Précurseur, le Surréalisme, le Pop art et Nouveau réalisme lui sont redevables d’avoir transgressé les coutumes académiques en tout genre, d’avoir dézingué le carcan des médiums traditionnels ! Pour résumer, il faut dire : « La crasse du tympan et non Le sacre du printemps ! »
Ce n’est pas un hasard si le groupe emprunte son nom au plus célèbre des surréalistes : comme lui, ils échappent aux conventions musicales en mêlant post punk, afro-beat, transe urbaine, tropicalisme et pop expérimentale. Créé en novembre 2006 lors d’une carte blanche à la cave 12, et emmené par Vincent Bertholet, l’Orchestre Tout Puissant Marcel Duchampest un groupe atypique, mixant contrebasse, guitare minimale électrifiée, chanteuse violoniste et accessoires, trombone, batterie ; l’ensemble sublimé d’un magnifique marimba. Forts d’un nouvel album (Are we going to be more ?) composé en partie lors de la résidence de janvier 2013 dans votre salle préférée de la Péniche.
Dans l’esprit des mythiques Dog Faced Hermans (héritage qu’ils revendiquent), entre Violent Femmes et Fela Kuti, adepte et fan du Roi Soleil Sun Ra, l’expérience se joue en direct sous vos yeux, et je peux vous dire ça groove ! Ce n’est pas la petite maison de la prairie, mais plutôt le monde fabuleux d’une trans-pop jazzophile. Ouvrez les yeux, ouvrez les oreilles, et bougez.
Vous retrouverez dans ce band Wilf Plum, l’ex-batteur de Dog Faced Hermans, Liz Moscarola au violon et au chant, Aida Dop en fantastique percussionniste et joueuse de marimba, Seth Bennett au trombone, Maël Saletes à la guitare, et enfin Vincent Bertholet à la double basse.
Je vous le disais finis la « morositas », n’ayez plus peur, « l’art est une drogue à accoutumance et je voulais protéger mes ready-mades contre une contamination de ce genre. » Bon concert et roulez jeunesse, tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir !
Pour en savoir plus http://otpmd.bandcamp.com/
http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ens-duchamp/ens-duchamp.htm
ORCHESTRE TOUT PUISSANT MARCEL DUCHAMP
vendredi 8 novembre Périscope à 21h. 10€ – 8€
samedi 9 novembre La Péniche à 21h. 8€ 5€