À trois sur un scooter #9

Sans titre1A priori, l’équation est simple, mais c’est mieux avec les deux doigts dans la prise : caisse claire & charley + grosse caisse & ride + telecaster & orange head + jazz bass & ampeg + dingo & tambourine = cave humide, 120 dB, smog et promiscuité… Le sens de la vie ?

Et l’on aura toute la mort pour se reposer. Dixit l’homme à « la gueule de métèque, de juif errant, de pâtre grec ». Un homme pour qui, la météo vire actuellement à l’orage en France et quasiment dans toute l’Europe. Vieux démons, vieilles recettes, propos obscènes et mémoires sélectives. RIP Georges Moustaki, reste ta philosophie.

Voilà qu’elle nous imprègne jusqu’au titre de cette chronique, tiré d’une chanson qui en substance, dit ceci : « À trois sur un scooter, on passe à toute vitesse les moments de notre vie ». Joli programme en version Pierrot le Fou, qui demande juste un peu d’entraînement et de fureur de vivre. Let’s go !

À trois sur un scooter, on va ainsi bientôt pouvoir s’inscrire dans une école de cirque, et ça tombe plutôt bien puisque elle existe depuis déjà 3 ans du coté de Vaulx-en-Velin La Soie : (http://www.cirqueimagine.com/ecole-cirque-lyon-sortir-rhone.html).
À quelques encablures de Grrrnd Zéro où nous allons nous rendre très prochainement, et simplement parce que c’est le printemps.

À trois x 3 sur un scooter, chronique amplifiée numéro 9, qui attaque ce jeudi 9 avec du neuf. Du neuf déjà dans l’habitacle avec un nouveau site pour notre « journal non domesticable », qui entend bien le rester, tout en développant de manière exponentielle son interactivité virtuelle et ses liens dans la vie réelle. Et du neuf dans l’état d’esprit avec l’envie non feinte de multiplier les alternatives, dans la façon de faire, la façon de dire, la façon d’être collectivement et la façon de tisser sa toile… Bientôt sur tous les écrans. Humbles mais déterminés. Souples mais fermes. Fanatiques mais désinvoltes.
Après le neuf, le 9, qui marque pour nous le début des hostilités du mois d’avril, en bifurquant directement du coté de Perrache au Marché Gare, qui accueillera dès ce soir les iconoclastes de l’Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp. Un collectif enthousiaste qui, comme son nom l’indique, laisse musicalement la part belle aux chemins de traverse. Voire à l’improvisation frénétique.

A Place to Bury Strangers
A Place to Bury Strangers

Des chemins qui pourraient vous mener jusqu’aux entrailles de Grrrnd Zéro : le collectif organise effectivement une « journée portes ouvertes » ce samedi 11 avril dès 15h pour présenter l’avancement de son chantier et échanger autour de ses projets, sachant que leur porte est également ouverte à vos éventuelles envies et coups de spatule, pour faire véritablement avancer le schmilblick.
Si vous avez ainsi envie de mettre votre pierre à l’édifice, un seul contact : grrrndunion@gmail.com. Et demain, il sera trop tard.

Mais revenons à nos moutons à 5 pattes et au Marché Gare trois jours plus tard (mardi 14 Avril) pour le concert attendu de A Place to Bury Strangers, « considéré comme le groupe qui joue le plus fort à New-York ». Si j’avoue avoir un petit doute quant à cette affirmation de la « presse spécialisée », concernant un trio qui navigue surtout dans l’univers de la cold wave ; je dois admettre que leurs lignes de basse répétitives placardées sur des rythmiques synthétiques ont parfois méchamment tendance à faire disjoncter l’auditeur. À ranger quelque part entre Joy Division et The Cure, et surtout à juger en situation sur les planches. Dans un genre quasi similaire, le retour de Frustration (toujours au Marché Gare) le vendredi 29 mai, devrait lui aussi sacrément valoir le détour. Let’s dance !
Il vous faudra bien une semaine afin de souffler avant de vous rendre à l’Épicerie Moderne le 21 avril pour y découvrir Red Fang
Au programme : routiers du wild wild west (Portland), son généralement énorme, mid tempo à gogo, rock stoner et métal lourd en fusion. Un groupe qui plus est, précédé d’une satanée réputation scénique, quand bien même leurs productions studio (3 albums à ce jour) alternent le bon et le moins bon. Attendez-vous néanmoins à être scotchés au mur du fond. Let it sink !

La fin du mois s’annonce beaucoup plus power pop et joviale, et ne serait-ce que considérant le concert d’Azian Z au Sonic le samedi 25 avril. Le quatuor franco-japonais emmené par Takeshi Yoshimura, qui a d’ores et déjà enregistré un nouvel album (porn pop v/s grunge rock), dont les tubes ont tendance à vous coller aux oreilles, et dont on attend avec impatience la parution. Entre guest stars triées sur le volet et projections vidéos haletantes, un show d’Azian Z est quoi qu’il en soit un rendez-vous inéluctable. Et ce d’autant qu’ils seront galamment accompagnés par The Wild Mussels : un quintet lyonnais exclusivement féminin pour qui le punk rock est une seconde nature. Entre wild songs et covers de haut vol (Turbonegro, Pretenders, Ramones etc.), les « moules de l’ouest sauvage » effectueront ainsi leur premier concert officiel.

Sans titre2Et quand on sait qu’Azian Z « aime regarder les filles qui marchent sur la plage » ; celles qui lui marchent sur la figure ne devraient pas lui déplaire non plus. Non plus.

À peine le temps de se remettre et cap sur Warmaudio le lundi 27 avril pour aller reprendre en chœurs les refrains mélodiques de Teenage Bottle Rocket, groupe punk rock émo, échappé lui aussi des westerns barrés en La Mineur (+ Fa Majeur, Do Majeur, Sol Majeur). (Wyoming). Let’s sing !

N’oubliez pas d’être un peu fêlés pour laisser passer la lumière et à bon entendeur…

 

Laurent Zine