Non content d’être non domesticable, le Zèbre est ainsi monstrueusement bicéphale à tendance schizophrène : une partie du cerveau dans les nuages à tenter de rédiger des articles, l’autre dans le four de la cuisine. Celle de la Coopérative du Zèbre où il fait bon flâner en fin de semaine (ndlr : ouverte les jeudis et vendredis, et parfois le samedi), inévitablement refaire le monde sur une parcelle de zinc et surtout dévorer les tapas de Corinne et René (!), dont le savoir-faire n’est sûrement pas étranger à la convivialité du lieu.
Cela ne fait évidemment pas très objectif comme entrée en matière, mais disons qu’une fois que vous aurez goûté par exemple aux boulettes de viande à l’orientale, agrémentées de leur fameuse sauce blanche à la menthe… vous n’aurez plus aucune envie d’être raisonnable et donc objectif. Ce sera même la porte ouverte à toutes fenêtres… Avec la possibilité offerte d’accompagner vos keftedes – kefte – köfta (c’est selon), de quelques Samosas (par exemple aux épinards et feta) et d’un pot de vin, préalablement mis en bouteille par des vignerons de la région.
Tapas, Samosas y Bebidas sont ainsi au programme de la Coopérative de la rue Jean-Baptiste Say (Yeah !). Où l’on peut parfois, en sus des expositions et cafés – politiques, se fournir également en miel, vins et saucissons du cru. Et si je n’imagine pas une seconde vous servir de guide touristique, sachez néanmoins que c’est à 100 mètres du métro X Rousse, sur le début de vivantes Les Pentes. Ouvert tous les jeudis et vendredis à partir de 18h, et parfois le samedi, quand certaines associations et/ou individus ont décidé de prendre le lieu d’assaut…
Ce sera justement le cas ce samedi 25 janvier pour le vernissage de « l’expo-vidéo entre 4 planches » (de BD) de Céline Passerieu, qui fêtera dans le même temps ses 35 printemps ! Et lorsque l’on sait que c’est l’ineffable dejay Pompidou qui devrait s’emparer des platines, on imagine sans mal l’atmosphère Saturday Night Fever qui risque de régner à la Coopérative. Mais revenons à Céline et à son coté la tète dans les nuages et dans le four de la cuisine, puisqu’elle collabore joliment à ce journal zébré en vous proposant une rubrique récurrente baptisée la Rue des Perchées . Une bande dessinée plutôt corrosive, entre humour noir et chronique de la vie affreusement ordinaire, dans laquelle beaucoup s’en prennent pour leur grade, si tant est qu’ils arrivent à se reconnaître… Entre les vapeurs d’alcool, de spliff et de diesel, les Perché(e)s sont ainsi légion et vous rappellent si besoin, que « la vérité habite la rue, juste en face de chez moi » (suprême NTM).
Perché comme tout rédacteur du Zèbre qui se respecte, permettez-moi maintenant de prendre congé de vous, non sans préalablement avouer, que j’ai encore maraudé une recette à René pour enfanter cet article…
Vernis-pas-sage de l’expo-vidéo de Céline Passerieu » Rue des Perchés » à la Coopérative du Zèbre (22 rue JB Say, Lyon 1er) ce samedi 25 janvier.