Douze soirée et une affiche d’artistes souvent pointus, d’ici et d’ailleurs, naviguant dans l’ère des musiques indépendantes et bigarrées, si chère au Kraspek. Une programmation éclectique et défricheuse qui donne sa chance aux groupes émergents, dénichés aux quatre coins de l’hexagone et de la région. La quatrième édition du festival Plug&Play maintient sa veine rock en mettant le cap sur des curiosités sonores et « une artère plus punk en matière folk« . Pour éclairer les lanternes du 8 décembre, ceux que vous verrez à Plug & Play, vous risquez de les recroiser, un de ces jours dans tel ou tel festival estival. Il s’agit donc d’en profiter !
Hiboux à Genoux !
La preuve dès la première soirée avec les Owls By Nature, dernière signature du « gunner » Frank Turner (The Gaslight Anthem). Apparemment du bon, du très bon même si cela n’apparaît pas à la première écoute. Alimentés par la philosophie US-Folk/Roots-Revivals punk, les spectacles du charismatique chanteur Ian McIntosh sont incroyables et remplis d’énergie ; et la présence scénique cela compte ! Sachant que ses titres son décrits comme des “hymnes rock qui sentent le « Whiskey » pour les gens qui aiment faire la fête”. Son groupe a ainsi acquis en trois ans, un son unique et innovant dans la planete « folk-rock’n’roll ».
Leur nouvel album, All is Hunted, (tout est chassé) incarne ce même esprit. Si vous n’êtes pas convaincus, cliquez sur les vidéos, la première est à mourir de rire, une émission canadienne dont la spécialité est d’interviewer les groupes sur un balcon. Et au Canada, selon la saison « ça caille », la preuve en est qu’il joue avec des gants, pas de boxe à la Coluche, mais plutôt moufles, ce qui donnent un son un peu spécial ! Quand à l’interview accrochez-vous car leur accent est à décoller les mâchoires d’un sourd muet.
Pas si cool Raoul !
La deuxième tête d’affiche ce jeudi, l’Écossais Douglas Hinton, si vous le croisez dans la rue, vous imaginez un type sympa, plutôt baba et cool. Sur scène c’est plutôt l’inverse,
il vous distille un folk pur malt, genre made in Highlands, rugueux et brumeux comme les docks de Liverpool. Son folk est âpre, protest song dans les tripes, sans doute le côté écossais par sa mère. Neil Young, Bert Jansch, Loudon Wainwright III ou le néo-folk new-yorkais, son travail est on ne peut plus intéressant. Né chez les « Red’s » il y a 32 ans, il passe à Liverpool les premières années de sa vie. Ensuite, Glasgow et le « Celtic ! ». « À 14 ans, mes parents m’offrent ma première guitare. Au départ, je fais du bruit, puis je maîtrise les accords du blues. Petit à petit, je trouve mon identité ». Son identité… « Les groupes comme Blur ou Coldplay me laissent froid. Pour moi, Blur, c’est une version karaoké des Kinks. Bref, mon but, dès lors que j’ai su jouer de ma guitare, c’était de composer, à terme, mes propres morceaux ». Installé à Brest depuis une dizaine d’années, l’Écossais Douglas Hinton sort un premier album intitulé « Mind Medicine », enregistré dans un studio professionnel sous la houlette de Jean-Louis Waflart, jeune producteur. Il dévoile, au gré de treize morceaux originaux, un talent en devenir comme dirait Minux !
Délire gustatif !
Comme une dégustation, une couleur ambre pâle, un nez Honeycomb, genre pain brun beurré, puis des notes plus lourdes de fruits, prunes, raisins secs. Peut-être de pamplemousse et une brève rencontre de fumée douce ; avec le temps, des notes d’agrumes plus sirupeux émergent via un soupçon d’orange amère au chocolat. Un whisky vraiment exceptionnel ! Non filtré à froid, sans colorant artificiel, Réserve Spéciale « Black Bull Hilton », sans compromis, premier et hardiment raffiné, prestation complète sans pedigree.
Festival PLUG & PLAY 4 du 9 AU 26 Janvier 2014 au Kraspek Myzik (Lyon 1er) http://kraspek-myzik.com/
Vernissage « Fleur noire et migraine bleue » jeudi 9 janvier • Entrée libre de 19h à 20h http://mickaelbonilla.tumblr.com/
PHIL PARK / OWLS BY NATURE / DOUGLAS HINTON au Kraspek Myzik le Jeudi 09 Janvier 2014