Carnet de routes qui ne mènent nulle part #6

Carnet de routes qui ne mènent nulle part

Chroniques d’aventures indélicates sur les routes nord-américaines. Entre le blues du Delta et la baie de Monterrey. Entre les émeutes de South Central et la Vallée de la Mort. Entre les plages de Miami et les terrains vagues de Motor City. Entre les lignes. Entre fiction et réalité. Entre hier et aujourd’hui. Entre balade autobiographique et essai option envers du décor.

Un carnet de routes à parution et destination aléatoires.

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  1. Lyon Calling

C’est un bruit assourdissant en provenance de l’arrière de la Oldsmobile qui a mis fin à l’alchimie bucolique de cette virée dominicale sans objectif. Avec soudain l’impression un brin désagréable au sein du cockpit, qu’un géant malintentionné frappait méthodiquement sur les roues de la bagnole à grands coups de masse. Le genre d’attaque sonore qui n’annonçait clairement rien de bon sous les tropiques du démon. Bientôt les freins qui lâchent, les roulements à bille qui se mutinent et les mâchoires qui s’effondrent dans le plus pur Tex Avery style. On savait pourtant pertinemment qu’en achetant une vieille Cutlass Supreme à 500 dollars, nous nous exposions à quelques infortunes sur le chemin du Wild Wild Ouest. Mais pas forcément une semaine après avoir pris le large des stations balnéaires de la côte Est. Et soyons maudits, surtout pas aujourd’hui, alors que nous avions paisiblement dérivé de Lafayette jusqu’à cette lointaine banlieue champêtre de Bâton Rouge. Précisément là où les Houmas érigeaient autrefois de grands totems couleur sang censés accueillir les colonisateurs européens, et sur lesquels trônaient des têtes d’ours offertes en sacrifice. Bienvenue les baltringues dans le comté de la Pointe Coupée, et en parlant de sacrifice, mieux valait pour nous vite dénicher un mécanicien digne de ce nom, avant que notre charrette ne se désagrège intégralement sur le bitume. Affalée dans une chaise de camping sur un trottoir défoncé à l’angle de nulle part, c’est une vieille femme méchamment rabougrie et néanmoins permanentée façon Maggy Thatcher, qui nous a vaguement indiqué la direction à suivre sur une dizaine de kilomètres avant d’espérer palper le Graal. Le saint garage que l’on a fini par débusquer au bout d’une impasse de ce vaste monde, sans jamais vraiment croire à son existence. Et même lorsque nous nous retrouvâmes plantés devant le carré de bâtiments censé l’abriter. En dehors d’une plaque émaillée, a priori cloutée sur cette façade depuis les années ’50 et floquée « Freddy’s Auto Repair Shop », rien ne laissait présager que quelqu’un pourrait faire quelque chose pour nous dans cet endroit quelque peu « insolite ». Pour ne pas dire hors du temps. Pénétrer dans la cour intérieure vous téléportait effectivement illico sur les rivages du Moyen Âge, dans un ersatz de poulailler crasseux et pestilentiel. Une image de l’enfer où badinaient en liberté, volatiles et rongeurs non identifiés, en sus de chiens carrément squelettiques, mais extrêmement belliqueux. Partout de la chiure d’oiseaux croûtée en couches successives. Partout de la rouille, de la boue et du cambouis, qui semblaient badigeonner depuis des lustres, boiseries, ferrailles, animaux, déchets plastiques et carcasses automobiles, apparemment en état de putréfaction avancée. En se référant à la suite logique des événements, c’est à ce moment-là que notre histoire devait normalement interférer avec la série HBO True Detective, et nous de tomber nez à nez avec quelques consanguins sataniques, déviants sexuels et autres tueurs psychopathes. Annoncé délicatement comme ça, ce dimanche après-midi avait volontiers le goût de la plaisanterie. Mais lorsque le propriétaire des lieux est finalement apparu, disons que l’on n’a pas été déçus du voyage. Manifestement enchanté par la rage communicative de ses clébards, « Freddy » mesurait deux mètres de haut et se trimbalait une mâchoire format trapèze qui ferait passer Frankenstein pour un gentil scout de France. Chacune de ses mains devait facilement pouvoir faire le tour de mes cuisses et semblait destinée à broyer des os de caribou. Quant à ses petits yeux méchants injectés de sang, ils nous renvoyaient aux plus belles heures cinématographiques de la mode des Serial Killers. Sympa le Bayou, « courage, fuyons ». Gugusse nous a immédiatement demandé ce que l’on foutait là au beau milieu de son sweet sweet home, dans un langage pour le moins coloré et sans le moindre soupçon de cordialité. Pince-moi je rêve que je ne suis pas là. Quand on a tenté de lui expliquer le pourquoi du comment, j’ai eu la sale impression qu’il allait sortir un canon scié pour nous buter sur le champ. Après coup, je ne suis pas certain que notre charmant colosse appréciait particulièrement les touristes, français qui plus est : ces Fucking Surrenders qui n’étaient pas allés combattre en Irak avec leurs alliés historiques et qui présentement, dépareillaient indignement dans sa basse-cour cinq étoiles. Kanardo a bien essayé d’embrayer sur des considérations strictement mécaniques, mais mastard lui a aussitôt coupé la parole, dans un patois du cru, moitié vaudou moitié ragoût. Avant de lui arracher des mains les clefs de la tire. Mais pas avec les dents ; ce qui nous a convaincu qu’il avait somme toute accepté de jeter un œil au véhicule. On s’est barré pendant trois heures lamper des canettes dans un marais adjacent, et lorsque nous sommes revenus, « l’homme aux dix pouces » avait changé lesdits roulements à bille. On lui a immédiatement filé la thune pour le taf avant de penser à disparaître à jamais de ses radars. Il a alors esquissé un rictus pince-sans-rire diabolique qui résumait parfaitement le dégoût qu’on lui inspirait, tout en nous prévenant qu’il n’y aurait pas de prochaine fois. Sinon il nous « baiserait » sans la moindre amertume. On n’a évidemment pas demandé notre reste, d’autant qu’il était avéré que le pauvre canif que j’avais dans la poche arrière de mon jean, était totalement inopérant face à une telle armoire cintrée.

Il y a certainement dans les parages des gens qui kiffent le « climat subtropical humide », mais ce n’est pas exactement mon cas. Tant j’ai la sensation que cette fournaise rétroagit sur la ciboulette locale. Et dans la campagne acadienne, il semblerait que les comiques grillés de la tête soient légion. Bâton Rouge, j’ai adoré votre nom. Mais au revoir les Z’amis, nous on retourne en ville. Griller quelques cartouches dans les tavernes obscures du French Quarter. Genre de Pigalle néo-orléanais pour pigeons en vadrouille. Idéal pour faire la foire sans un soupçon de clairvoyance. Rendez-vous la prochaine fois pour le meilleur et pour le pire.

 

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Contrairement à la plupart des cités que nous avons hantées depuis un mois, le « centre ville » de la Nouvelle-Orléans offre au marcheur impénitent la possibilité d’arpenter frénétiquement ses artères en mode sportif de haut niveau, généralement dopé jusqu’à la moelle, mais c’est un pléonasme. Si ce n’est que nous avons sûrement dû mal interpréter les consignes de Seňor Météo avant de relever le challenge, et après avoir lâchement abandonné la voiture dans un parking super loin. Aujourd’hui, « il pleut à boire debout », comme diraient les lointains cousins québécois des premiers colons de Louisiane. À boire debout – mais si possible en courant – et à défoncer méticuleusement les digues censées protéger les faubourgs délabrés de la mystérieuse NOLA. Pavillonnaire et ô combien tentaculaire. Le vent est en effet si violent que des vagues s’échinent à remonter le Mississippi à contre-courant, pour fracasser toutes les barcasses alentour et la gueule du dernier pêcheur intrépide. Avis de tempête pour visages pâles. Autant déserter fissa les quais de la discorde et laisser le ciel continuer à s’énerver tout seul, avec son florilège d’éclairs zébrés qui illuminent momentanément cette grisaille fin du monde. Dans un dédale de rues, désormais sans âmes qui grouillent, seules quelques mouettes rieuses semblent suivre la cadence infernale. Niark Niark. Et ricaner ainsi ouvertement de notre équipée calamiteuse, avant ce qui pourrait ressembler à l’apocalypse ; celle-la même qui épouvante les superstitieux apeurés depuis quasiment deux mille ans. Maintenant remonter le ruisseau qui sert habituellement de chaussée et trouver rapidement un refuge plutôt que devoir fatalement grimper aux rideaux de ces petits immeubles déconfits, qui essayent cyniquement de nous claquemurer. Équivalent étasunien des Carrefour, Monoprix et consorts, le Walmart au bout de Esplanade Avenue fera forcément l’affaire. Option paratonnerre. Et bientôt « espace shopping » pour hommes-grenouilles. De valeureux froggies inévitablement Lost in the Supermarket. Mais aussitôt réchauffés et ainsi parés pour aller fouiner dans les allées de ce grand magasin, à la recherche de la fameuse sauce pimentée ! Et de la non moins légendaire poupée vaudou que l’on prendra soin de truffer d’aiguilles, afin de jeter un sort à une personne cordialement détestée. Retour éphémère à la case « croyances et coutumes locales », rarement synonyme aux quatre coins de la planète, de progressisme et d’amour de son prochain… Toutefois et considérant l’histoire de la musique dans ce qu’elle a de plus excentrique dans l’éclectisme ; de Jimmy Hendrix jusqu’à Prodigy en passant par Black Sabbath, The Cramps et Lee Scratch Perry : le Voodoo Smile aura plus souvent irradié les cervelles façon gospel tonique, que plombé l’ambiance en version messe et cantiques. Ainsi, et pour rester couleur locale, je pense que je vais sans tarder m’atteler à trucider une marionnette avec des épingles à nourrice, en pensant très très fort à « Freddy Bâton Rouge ».

Poupée de son, poupée de sang.

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Une poupée désormais accouplée à un guignol de grande surface. Dont les haut-parleurs diffusent comme d’habitude du rock US certes bouffi de testostérone, mais néanmoins plus écoutable que la sempiternelle musique coincée d’ascenseur. Déambulation, perdition, envie d’emplettes intempestives, « cotise cotise, la terre promise ». Sauf que pour changer, on n’a pas vraiment l’argent pour. Juste la gueule de l’emploi. En revanche, il y a vraiment quelque chose qui m’a frappé d’emblée dans ce bordel manufacturé, et c’est l’apparente facilité pour s’exercer au vol à l’étalage. Il a bien deux mastodontes pas l’air commodes, postés vers les caisses enregistreuses à l’entrée, mais ils semblent plus préoccupés par l’éventualité d’un braquage mis en scène par le regretté Edward Bunker, que par le jeu du chat et de la souris dans les rayons du drugstore. Miaou. Idem pour les caméras, manifestement obnubilées par les caissons où s’amoncelle le cash des jours heureux de grande affluence.

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J’avais déjà eu l’occasion de visualiser cette singularité synonyme d’aubaine, mais la plupart du temps dans des supermarchés du nord de l’Europe. En Allemagne voire au Danemark et dans toute la Scandinavie. À croire que chouraver est une discipline olympique carrément homologuée dans les pays latins, mais pas forcément chez les anglo-saxons ? Et si depuis vingt ans, les habitudes de prévention ont sûrement évolué aux États-Unis et dans le Saint Empire Germanique ; de prime abord, le chapardage n’est toujours pas une pratique culturellement répandue chez ces peuplades ultra civilisées. Moi par exemple, j’ai pourtant l’impression d’avoir passé mon enfance à m’y exercer. Tant pour le coté récréation de l’affaire que par réel besoin et parfois, sans doute pour l’illusion de pouvoir exister aux yeux du monde. Il y avait même une sorte d’émulation avec mes camarades de l’époque. Un championnat du monde avec ses propres codes et ses arbitres tirés au hasard dans les rangs de gentils vigiles. Qui vole un œuf, frétille avec Adrénaline et fuck off le bœuf et la routine. Oui c’est un peu léger comme aphorisme, mais c’est rarement à l’adolescence que l’on théorise une philosophie de vie et/ou juste une façon de faire. Que j’apparenterais volontiers aujourd’hui à une doctrine de la débrouille. Faut dire que nos parents n’étaient pas franchement riches, à l’inverse de la grande majorité des habitants du quartier dans lequel nous résidions. Là où nuit et jour, nous étions tombés amoureux d’une putain de zone. Il n’était bien sûr pas question de voler un individu lambda mais une entité – un magasin – qui exposait à perte de vue, tout ce que nous ne pouvions pas nous payer. Un peu comme si il s’agissait de se redistribuer une partie des richesses bientôt étalées façon envitrine à la Part Dieu, l’un des plus grands centres commerciaux d’Europe.

 

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Non pas que je voudrais expliquer nos méfaits d’un point de vue exclusivement Marxiste ou Bourdieusien. Et pourtant, il y avait bien les bourgeois d’un coté et nous de l’autre. Point à la ligne. Nos camarades de classe partaient en vacances au ski à Courchevel, pendant que nous visitions Leipzig en RDA avec le club de foot. Il y avait aussi cette fille qui un jour, en sortant du catéchisme, m’avait donné une pièce dix francs parce qu’on venait de lui apprendre que faire de temps en temps une « bonne action », pourrait éventuellement aider à sauver son âme. Sic. Rouge mais de honte et noir mais de rage, j’ai refusé précipitamment son argent tout en prenant en pleine poire deux cent ans d’histoire de lutte des classes. Il y avait les fils de et il y avait nous, les péraves. Mes potes s’appelaient Samir Benderradji, Alvaro Da Costa, Laurent Levy, Javier Sevilla, Frankie Venditelli ou bien Jo N’Guyen et comme moi, ils avaient l’impression de végéter aux cotés de la poule aux œufs d’or. En revanche, et bien que nous passions le plus clair de notre temps à nous chambrer sur nos origines ; jamais n’interféraient entre nous des questions de religion et pire, de « communautarisme ». Je crois même que ce terme détestable n’existait pas en ces temps immémoriaux, contrairement à ce putain de repli identitaire tout-terrain que nous subissons actuellement. Nous autres avions même plutôt envie d’être « comme tout le monde ». Mais ce n’était pas vraiment possible. Et on nous le faisait bien sentir. Au collège, sur les grandes avenues et dans les rallyes où parfois nous arrivions à nous incruster mais auxquels nous n’étions évidemment jamais conviés. Nous n’étions manifestement pas du même monde. Avec nos noms à consonance étrangère. Nos récréations du coté de l’école de la rue. Et nos habitudes de classes subalternes. Tant pis. Nous étions heureux comme ça et même les poches vides. Lyon Calling, to the faraway thieves. C’est peut-être même ainsi que nous avons appris à tirer une certaine fierté de nos différences et par la suite, à détester toute idée de conformisme. Quelle sensation, la subversion ! Et pour certains d’entre nous, sur le chemin de la punkitude. Itinéraire non balisé pour exilés volontaires. Choc thermique, prise de conscience politique et cheveux qui s’hérissent. C’est arrivé un jour en classe de seconde, cinq ans après Anarchy in the UK, quand un camarade a débarqué en cours d’anglais avec l’album London Calling dans sa besace. Ayant goûté aux textes et aux sonorités de cette « galette des rois » fondatrice, la prof nous avait alors demandé d’apprendre une chanson par chœur avant de disserter sur le sujet à l’écrit. Et je crois bien que c’est la première fois que j’ai eu une bonne note en rédaction dans la langue de Shakespeare.

 

I wasn’t born so much as I fell out

Nobody seemed to notice me

We had a hedge back home in the suburbs

Over witch I never could see (…)

(Lost in the Supermarket. The Clash)

Hier c’était hier. Et aujourd’hui, je ne devrais pas trop la ramener avec ces histoires de Zonard des Étoiles. D’autant que face à moi, dans quasiment toutes les rues à moitié éventrées de la Nouvelle-Orléans, rouille et gesticule une armada d’individus livrés à eux-mêmes, et assurément pauvres comme je ne l’ai jamais été. La cour des miracles bat son plein. Mais toujours avec le sourire. Afro-américaine à près de 70%, la métropole recèle ainsi un taux de misère qui flirte avec les sommets, et sans qu’il soit nécessaire de faire appel aux statistiques. Idem pour le taux d’homicides. Et voilà pourquoi le pays tout entier ne s’est pas démesurément ému lorsque Katrina a frappé lourdement à sa porte. Derrière la fausse jovialité des fanfares et la vraie trivialité du quartier français, on inhale de surcroît à pleins poumons, toujours la même mentalité de l’ancien sud esclavagiste et à tout le moins ségrégationniste. Pour la Louisiane des cartes postales, faudra repasser. Et replonger dans la lecture profitable de L’histoire Populaire des Etats-Unis de feu Howard Zinn. Un politologue pour lequel je me serais idéalement inventé un Oncle d’Amérique. Zinn qui nous rappelle également pourquoi The Civil War comme elle se nomme depuis toujours aux USA, est baptisée guerre de sécession en France et en Angleterre : deux pays ardents partisans des Confédérés au XIXe siècle, et uniquement pour de sombres intérêts ayant à voir avec le business de la traite des hommes. Clap your hands, say Yeah. C’était bien la peine d’éviter les terres de prédilection du Ku Klux Klan en zappant l’Alabama, pour se retrouver avec une saveur amère dans la bouche en Louisiane.

 

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Sauf qu’il ne faudrait pas non plus généraliser à outrance. Et à tous les coins de rue, la musique reprend ses droits. Une culture jazz à part entière et une façon de survivre blues du Delta, même dans le plus grand dénuement. Et toujours dans l’envers du décor. Croisé au comptoir d’un rade dans la vallée de la soif, un tromboniste dont la gouffa ferait « pâlir » n’importe lequel des Jackson Five, me dresse ainsi un constat sans appel : « On a encore la fièvre mais plus du tout la foi. On se sert de nous pour attirer les touristes, mais c’est toujours l’homme blanc qui part avec la caisse. Faire de la musique est notre seul semblant de liberté et voilà qu’ils nous pondent un décret contre les nuisances sonores. Bientôt cette culture de la fanfare s’éteindra avec le reste… ». Dépité mais digne. Lucide et bienveillant. L’homme accepte finalement que je lui paye un verre après avoir décliné plusieurs fois l’invitation. Et l’on passera la nuit à causer big bands, squats punks, folklore cajun et solidarité ordinaire, qui sustentent cette ville contre vents et marées.

C’est au petit matin que notre jolie poupée démembrée a décidé de mettre les voiles. Reprendre la route d’un pays hallucinant de contrastes. Capable vingt ans après cette escapade, de porter au pouvoir suprême, autant un sémillant black transpirant l’humanisme qu’un milliardaire white trash suintant le populisme. Et on trouvera bien sûr le temps d’y revenir en plein désert.

À suivre…

Laurent Zine

 

Carnet de routes qui ne mènent nulle part # 5