a-trois-sur-un-scooter-6 1À priori, l’équation est simple, mais c’est mieux avec les deux doigts dans la prise : caisse claire & charley + grosse caisse & ride + telecaster & orange head + jazz bass & ampeg + dingo & tambourine = cave humide, 120 dB, smog et promiscuité. What else ?

Bonjour chez vous,
En espérant immédiatement que le retour à la réalité urbaine – en version working class heroes des temps modernes – se passe pour le mieux. Et éventuellement dans le meilleur des mondes, dont nous allons illico vous donner quelques nouvelles, fraîches et frugalement amplifiées. Que vous ayez ou non lâchement déserté la ville durant l’été, l’idée directrice de cette chronique est bien de vous remettre rapidement le pied au plancher, avec l’espoir que vous remisiez instantanément vos tongs aux poubelles de l’histoire.

Sauf si – et c’est sûrement la seule raison acceptable en l’espèce – vous êtes comme moi des adeptes forcenés de l’émission Tous en Tongs (on the air & on line) qui nous permet de ne jamais vraiment déconnecter (oui, c’est un vrai sacerdoce) de l’actualité sonique dans ce qu’elle a de plus pertinent. (http://www.tousentong.com/)

Et justement, si à l’instar de ses animateurs, vous revenez juste du Freakshow (http://www.freakshow-festival.com/) ; voici quelques concerts subjectivement triés sur le volet, à même de vous remettre brusquement les pendules à l’heure.

En attaquant par exemple à St Etienne dès lundi soir avec le concert de The Movement  ; un trio danois « Hardmod Internationalist » : définition qu’ils donnent eux-mêmes de leur mouvance musicale et subversive, drapeaux de St Pauli au vent… (http://www.cahiersdufootball.net/article-fc-st-pauli-l-etat-de-rebellion-3603)
Oscillant entre le garage, le ska-punk multivitaminé et la (so) brit’ Mods music, The Movement a la réputation de mettre généreusement le feu aux poudres sur les scènes de toute l’Europe. Et ce, jusqu’à Stalingrad… Un rendez-vous à ne pas manquer si vous êtes dans les parages du Tunderbird Lounge ce lundi 8 septembre.

a-trois-sur-un-scooter-6 2Beaucoup moins « le couteau entre les dents », mais les guitares cruellement saignantes en bandoulière, The Jim Jones Revue effectue a priori sa dernière tournée en cette rentrée 2014 et sera à l’Épicerie Moderne de Feyzin le jeudi 11 septembre. Entre orgie de saturation poussée à l’extrême et rock & roll tubesque d’antan, le quintet londonien sait mettre son auditoire au diapason en enchaînant les hymnes garage rock sans aucun temps mort. Jim Jones Revue, c’est un peu la rencontre 2.0 entre Chuck Berry et Dr Feelgood, mais violemment sous acides.

Notez (en évitant le speed) que l’Épicerie Moderne organise également une brocante ( Broc 2000 ) de toutes sortes d’objets ayant un lien avec la musique, le dimanche 21 septembre, entre 9h et 17h. Entre les guitares, les amplis, les disques tous azimuts et autres ghetto-blasters (etc.), vous n’aurez aucun mal à vous frayer un chemin jusqu’à la sélection de vinyles d’occasion opérée de main de maître par votre disquaire préféré, el señor Bruno Dangerhouse. (http://www.dangerhouse.fr/)

Et puisque Vivement Dimanche est devenue une série à la mode en période de retour au turbin, sachez qu’il vous sera possible le week-end précédent, d’aller inhaler l’air vivifiant de Tucson (Arizona), du coté de Décines-Charpieu. Les Supersuckers (…) seront effectivement sur la scène de Warmaudio le dimanche 14 Septembre ! Au programme, des balades acoustiques pour lonesome cowboys perdus dans la steppe et du punk rock en version bluegrass supersonique ! Vivifiant vous dis-je… Et non sans rappeler les californiens de Social Distortion.

a-trois-sur-un-scooter-6 3Warmaudio qui recevra également les Burning Heads le jeudi 2 octobre, alors qu’ils viennent de finir le tournage d’un clip suite à l’enregistrement d’un nouveau double album ! (à suivre…).

Entre-temps, il est fortement conseillé d’aller trabouler de temps à autre sur les pentes X Rousse, pour voir la ville sous un autre angle. Et a fortiori le vendredi 26 septembre pour la venue de Binaire au Trokson.

Le duo Punk v/s Machines qui distille une mixture aphrodisiaque de noïse et d’électro-punk à même de vous faire rebondir dans tous les sens. Tel un ballon de baudruche abandonné dans un stand de tir à la vogue aux marrons. Entre les riffs implacables de deux guitares qui se stimulent, les voix intensément stridentes et les rythmes progressivement frénétiques ; un concert de Binaire s’apparente le plus souvent à une ode à l’hystérie collective.

Et l’hystérie collective, c’est exactement ce qui nous manque en ce moment.
À bon entendeur…

Laurent Zine