quand-les-souris-dansent 1Des envies, ils en ont beaucoup nos amis de « Quand les souris Dansent » et cela se traduit d’abord par une multitude de moments culturels en tous genres, à tous prix, et à tous formats. Du mouvement et du mélange, chanson, théâtre, fanfare, swing manouche, électro, cinéma, jazz, expos.

Malgré une ouverture décalée pour cause de météo, le festival « Quand Les Souris Dansent… » continue dans la folie et la joie, sa marque de fabrique. Chez eux, sourire à tous les étages, les souris sortent et laissent les gros matous, dj ou pas, se refaire une santé à la maison. Avec des groupes comme Bratsch, Karpatt, Les Monstroplantes, Balmino Trio, The Wailing Trees, le duo Mario Stantchev-Lionel Martin, la Fanfare des Pavés, la Cie Telkel, la Cie Sisma, la batucada Bandana, cela risque de swinguer sur Lyon et Villeurbanne.

quand-les-souris-dansent 1Électro et Drum au Centre Culturel de Villeurbanne, le vendredi 14 février, après avoir terrassé, pas sans difficulté, le Dr Larsen, les 9 savants fous reviennent plus expérimentés, plus affûtés que jamais. Ils sont désormais un gang, drum & bass, avec un soupçon de Hip-Hop et une pincée de soul, un zeste de mélodies balkaniques, portées par des riffs incisifs (http://lesmonstroplantes.com/). N’oublions pas les « reggae-men » de Wailing Trees plutôt frais et bien ficelés.
« Des chansons qu’on pense, des chansons qu’on danse », le samedi 15 février, soirée à la Ficelle, avec Karpatt, Balmino, Cie Sisma « invisibles ? ». « Quand on a la cadence, après, faut pas lâcher » Karpatt est de retour, groupe de scène avant tout, world music, rock et jazz manouche, énergétique sans oublier des zestes de poésie. Un petit mot sur la salle proposée, en cette période de campagne électorale où l’on entend tout et rien, évidemment mon cher Watson ! Quand est-ce que la municipalité proposera des salles de capacité moyenne, avec un bon son et des sorties de spectateurs sans gênes extérieures ! C’est possible. Et pourtant cela n’existe pas sur Lyon, « Évidemment » !
Au coin du feu où on partage le pot au feu ! Eh oui le festival n’exclut pas les moments plus intimes et plus conviviaux, avec Los Don Diegos (swing manouche) à la Mej.

quand-les-souris-dansent 1Un festival qui veut s’ancrer dans des réalités sociétales, comme l’explique Christophe Cerri, « on part du principe qu’on est tous différents et qu’une personne handicapée, homosexuelle ou autre est une personne aussi normale que n’importe qui. Cette année, avec Emmanuel Laborit, on va partir du film « Avec nos yeux » et travailler sur le thème de l’intégration des sourds dans la société« . Ce film projeté au Cifa St Denis le 19 février en présence d’Emmanuelle Laborit retrace le combat d’International Visual Theatre. Chronique, filmée sur plusieurs années par Marion Aldighieri, du combat pour construire son lieu, au cœur de Paris. Un projet utopique et nécessaire : donner aux sourds un théâtre, un lieu de culture qui soit accessible à tous, que l’on entende ou pas, un lieu d’ouverture à l’encontre de toute forme de “ghettoïsation ». N’oublions pas que la langue des signes a longtemps été l’objet d’interdits et de rejet. Aujourd’hui encore, elle suscite des résistances. Un voyage dans le monde des sourds dont l’on ne ressort pas indemne.
Dans le même sens et pour éviter d’avoir un sac sur la tête, en partenariat avec En Appart, une expo qui interroge sur nos modes de consommation, et l’impact que nous avons à titre individuel sur notre environnement plus ou moins proche, le fameux Vortex .

quand-les-souris-dansent 1Final le 28 février en première partie, La Fanfare des Pavés, une quarantaine d’artistes amateurs et de musiciens professionnels, dont un chœur de femmes, autour des répertoires afro-cubain, afro-brésilien et traditionnel d’Europe de l’est. Un spectacle mêlant musiques et scénographies autour d’un voyage d’une « tribu nomade « . Mais la soirée des Souris n’est pas finie, ce n’est pas DJ Matou qui poursuit la soirée mais Les Bratsch, difficiles de ne pas parler d’eux, musiciens nomades, depuis quarante ans ils servent la musique, sorte d’icône tsigane. Cela évidemment n’a pas été sans galère. Leur nouvel album “Urban Bratsch”, un voyage qu’ils ont parcouru entre l’Europe de l’Est et Atlantique. Le premier disque débute sur un vieux thème des Carpates au violon folk tzigane aux accents quasi yankee. Puis se succèdent une cinquantaine de morceaux, piochés dans quinze albums. Clôture en beauté sur la reprise inédite d’un air d’opéra (de Jules Massenet). La musique des Bratsch n’a pas pris une ride !

Une soirée qui devrait fatiguer les chevilles, arnica conseillée, quand les souris dansent les matous sont au bar, bises les Apaches !!!!

 

DJ Pompidou