La patience, ou la science du pas? Ou comment apprendre à marcher.
Quand j’ai appris le thème de l’article de ce trimestre du magazine, ma première réaction fût de penser: « Oula le sujet est vaste! » Pourtant un mot m’esr venu à l’esprit en mode « Warning! »: LA PATIENCE ! Pourquoi cette notion? La patience est la capacité d’un individu à se maîtriser face à une attente, à rester calme dans une situation de tension ou face à des difficultés, ou encore la quité de persévérance.
Etrange me direz-vous pour un thème qui en soi est plutôt académique, sans jeux de mots bien-sur. Mais quand j’entends patience, j’entends la science ou pas, celui qui nous fait marcher. Or que veut-on apprendre à une enfant que se soit dans la sphère privée ou scolaire ? On veut lui apprendre à marcher tout seul « comme un grand » en toute autonomie.
L’autonomie s’apprend mais avec patience
Que peut-on dire aujourd’hui dans un monde ou tout doit aller vite, très vite dans un monde ou il faut courir avant d’apprendre à marcher?
Je n’apprends rien à personne mais apprendre demande du temps. Fut une époque où dans les écoles de la République, les petits écoliers avaient des « cours d’éveil » L’éveil le debut de toute chose
Dans ces cours nous apprenions à observer toute chose qui nous entoure
Le fonctionnement d’une ruche, les criquets, comment est faite une fleur, comment elle se reproduit.
Nous apprenions que anter une graine la voir germer puis devenir plante, fleur ou légume demande du temps et des soins.
Nous observions une chrysalide évoluer en papillon ou un tétard se transformer en grenouille.
Nous apprenions que rien n’est instantané et que voir les cgose evomier demande de la patience. Toutes ses observations toutes ses démarches au final ne se limitaient pas à la faune et la flore. Mais avaient une répercussion directe sur les futurs adultes en devenir. L’une des principales lecons acquises etait que : ce n’est pas parce que nous voulons que nous avons! »
Nous apprenenions l’attente, la joie de voir evoluer les choses, ou la tristesse quand un projet n’aboutissait pas.
Or que constatons nous dans notre monde 2.0? Tout doit aller vite et nous ne prenons plus le temps de voir, de faire.
La patience est devenue une notion bien obsolète. Quand nous devons patienter dans une file d’attente parce que le travail d’une caissière, d’un médecin d’un pharmacien peut aller plus vite nous râlons (dans le meilleur des cas) pire nous devenons agressifs tant notre frustration est grande de ne pas être servi dans l’instant. Nous ne voulons plus être patient alors la solution commander sur internet ! Nous n’attendons plus dans un magasin, nous avons certes moins de relation sociale, nous ne comprenons plus que chaque travail demande du temps , maïs qu’importe nous consommons sans frustration !
Que dire quand des patients agressent des soignants dans un hôpital car ils en ont « marre d’attendre »? C’est tellement devenu banal que plus personne ne s’insurge. Et quand un soignant veut porter plainte, on lui fait bien comprendre que ce n’est pas la peine.
Que dire quand un parent rentre du travail fatigué certes mais que pour éviter d’interagir avec son enfant, le « colle » systématiquement devant son téléphone, une tablette,un écran car il n’a plus aucune patience.
Ce monde 2.0 ou il faut gagner de l’argent pour consommer et ainsi apaiser nos frustrations nous dépasse. Etre est devenu Avoir alors pour avoir tout, tout de suite, nous faisons des crédits, peu importe à quelle hauteur nous sommes rétribués de notre travail…
Mais quel exemple donnons-nous aux enfants ? Quelle éducation reçoivent-ils ? Car oui l’éducation est l’affaire de chaque adulte et non pas une exclusivité de l’école de la république !
Un « petit homme » en pleine construction neuronale est en phase d’observation imite les adultes.
Doit-on vraiment se poser la question sur qui est responsable de l’agressivité des jeunes ? Est-on devenu idiots à ce point ?
Car oui nous sommes tous reponsables ET coupables!
Nous avons oublié la patience et nous le leur montrons bien.
Nous voulons que nos enfants aient tout ce qu’ils veulent, le dernier jouet à la mode, le dernier téléphone, les vêtements de marque pour ne pas être moqué à l’école. Nous dévalisons les magasins de jouet à noël
La joie de se retrouver en famille est secondaire, pe.ser un repas sans produit de luxe. Impensable voyons!
Pour qu’ils puissent un jour satisfaire toutes ces envies que nous leur montrons comme indispensables, il va falloir qu’ils aient un bon job et qu’ils gagnent bien leur vie. Il faudra qu’ils aient de bonnes notes et gare aux profs qui ne vont pas dans ce sens. Chers professeurs vous serez attendu à la sortie de l’école et vous vous ferez rosser comme des vauriens par des parents frustrés que l’on puisse émettre un doute sur leur rejeton!
Et comme nous sommes un peu voire beaucoup schizophrènes , on nous martèle « l’éducation bienveillante » la « parentalité positive »
L’éducation bienveillante c’est une éducation basée sur l’empathie zt le respect de l’enfant, axée sur l’attitude du parent vis-à-vis de l’enfant. De bien jolis mots pour répondre au besoin de l’enfant en évitant principes et limites qui pourtant sont nécessaires et rassurants. J’appelle ça « l’éducation tarte aux pommes »
Les enfants ne sont que le reflet des adultes en devenir, alors quand ils sont violents,capricieux,colérique, quand ils n’écoutent pas en classe, quand ils hurlent dans un restaurant ou un magasin, quand ils ont des difficultés en cours, on a trouvé une solution…
On les met dans des cases! Mais oui c’est un enchantement , cela nous déculpabilise complètement il fallait y penser quand même.
Quu ne connait pas un enfant « DYS », hypersensible, HPI,HPE,HPC,TDAH, j’en passe et des meilleures car la liste est tellement longue que cela fait peur.
Bon l’avantage est que les psy ne seront pas au chômage ! Dès qu’un enfant est agité, il a forcément un trouble psy, facile non?
Désolée de le dire, un enfant qui vit peu être juste diffèrent, il n’a pas besoin d’être coincé dans une case pour satisfaire notre incompréhension. Mais quand un enfant côtoie la violence verbale, la non attention ou le trop d’attention. Quand on ne lui montre pas que la patience est une notion importante et permet la sociabilité
, l’empathie, la compréhension et le bien vivre ensemble.
Quand nous même lui montrons tout l’inverse. A une moment on se dit que l’éducation n’est pas réservée aux enfants! Mais qu’aujourd’hui les premiers à être éduqué ce sont nous, les adultes!
Alors il est temps de sortir de cette éducation 2.0 pour le bien de tous, pour le mieux être et le mieux vivre ensemble et de faire un énorme RESET! Car là nous ne nous leur apprenons pas à marcher mais à voler au risque d’un énorme CRASH sociétal.
Texte Lucie Soleil
Dessins @celinenserio