Des kilomètres de bandes magnétiques #1

Les tournées sont toujours prétexte à tout un tas de conneries, de souvenirs, d’anecdotes à raconter, c’est sûr. Les tour-reports, c’est super, mais finalement, on ne parle que très peu de musique. Perso, je tourne souvent seul, donc ça reviendrait à parler de moi, de moi-même et de je donc, on va parler d’autre chose, s’il vous plaît. J’ai remarqué que je (merde, ça commence..) découvrais souvent beaucoup de nouvelles musiques en tournée, et pas seulement les groupes croisés, mais aussi, les disques écoutés, dans la bagnole, dans les lieux de concerts et même chez les gens où on dort. Jour après jour, des fois y’a des jours sans, mais globalement, y’a toujours quelque chose à se mettre sous la dent, ou plutôt sous l’oreille. Ça change de la bite. Ah non, j’suis con, la bite c’est sur l’oreille. Quoique j’ai entendu des anecdotes de tournées avec des histoires de bite DANS l’oreille. Enfin bref…

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9 février 2017: Freiburg am Bissau, Slow Club.

Juste un jeune groupe local comme il y’en a souvent, mais celui là, il est impressionnant. Ils sont jeunes, ils sont beaux (nan, je plaisante, ils sont allemands, faut pas déconner !!), ils jouent bien et ils ont plein d’idées. Que demander de plus ? À leur jeune age, ils osent quand même pas mal de trucs et bah, du coup, ça ressemble à un bon mélange entre les B 52’s et… Crass. Le sens de la mélodie des premiers, et la créativité des seconds. Ah oui, ça s’appelle Lobster Lobster. Dans le genre nom de groupe avec Lobster dedans, je préfère Lobster Killed Me mais bon, c’était déjà pris hein…
Ce morceau là, c’est mon préféré, c’est pas le plus inventif, mais quel tube !! Je dois avouer que s’il était chanté en allemand, je l’aimerais encore plus !
https://lobsterlobster.bandcamp.com/track/its-hard-to-get-up-for-everyone-2

10 février 2017: Siegen, Kultkaf. Très bonne soirée, mais musicalement, rien à signaler je crois.
11 février 2017: Berlin, Madame Claude. Plein de chose à signaler, pas spécialement chez Madame Claude, d’ailleurs… C’est l’occasion de se rendre compte qu’une fois de plus, la solidarité de l’underground international marche encore, ou alors, c’est juste que je connais des gens sympas, et c’est un hasard qu’ils soient dans l’underground. Le hasard ? ah ah !! Laissez moi rire. Quand on fait une musique comme celle de Jealousy Party, je crains qu’on ne soit pas condamné à viser la tête des classement musicaux, mais c’est quand bien la tête qui est visée, parce que c’est une véritable décharge qui vous heurte quand les voyez en concert. Hélas, j’ai juste dormi chez Mat Pogo et fais la conversation avec Roberta, mais pas de concert de Jealousy Party cette fois. Le dodo et la conversation font partis de la solidarité de l’internationale underground.
Regardez les danser autour de leur machines :
https://vimeo.com/97941250
La nuit chez Mat est chargée en pâtes, conversations et musique. Pas en sommeil, par contre… eh eh. Ça donne l’occasion, de découvrir, pour ma part, les Only Ones, que je ne connaissais que de nom, et de me rendre compte de la variété de leurs compos, de la ressemblance avec Gordon Gano des Violent Femmes au niveau de la voix, et de la qualité de leurs morceaux. Putain ? Vrai choc. Plus le plaisir de se rendre compte une fois de plus, que les musiciens de musique expé écoutent aussi de la musique « normale ».
https://www.youtube.com/watch?v=lKuc3faQAEs

 

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12 février 2017: Day off. Berlin / Bruxelles. Ça recommence chez Mat avec la découverte de VIRUS, j’avais déjà écouté ça chez Push Push* cet été. Des norvégiens qui font ce truc très étrange, les Bad Seeds version festive, Jesus Lizard qui font du baloche avec Jaz Coleman au micro ? Pfff… j’en sais rien, c’est assez étrange cette musique. Ou alors, c’est la vision de Mat Pogo qui sautille dans son salon en nous faisant écouter ça…
https://virus.bandcamp.com/track/afield

13 février 2017: Bruxelles. Après avoir fouiné dans la distro du Sterput sans craquer, et c’était dur, croyez moi, direction le Barlok pour allez voir Sly and the Family Drone. Très bien. Mais là, on va faire un truc dingue, on va écouter un morceau du groupe qui jouait en premier, et qu’on raté. Parce que y’a pas de raison qu’on ne parle pas d’eux. C’est même dégueulasse de les oublier, eux ou tous les autres qu’on a raté. Je ne me souviens même plus de leur nom. Recherche « Sly and the family drone / Barlok »… Merde, on a raté deux groupes… la honte… en même temps, je jouais ailleurs avant, hein… On peut pas être partout. Plurals, c’est eux dont on m’a parlé. Allez, on découvre.
https://plurals-drone.bandcamp.com/album/atlantikwall

 

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14 février 2017: Lille. C’est pas vraiment une première partie locale puisqu’il est de Dunkerque, mais Valentin Carette (est-ce que l’orga a fait exprès de programmer un Valentin pour la St Valentin ?) joue tellement bien de la guitare qu’il m’a donné envie de travailler la mienne. Pour un court instant, rassurez-vous. Blague à part, Valentin Carette compose de vraies pièces musicales instrumentales. Certaines vous feront penser à des musiques de films, je pense. Bref, c’est beau, ce garçon connaît la musique et c’est un vrai plaisir de réécouter ce morceau, qui m’a fait, je ne sais pas pourquoi, penser au duel de banjo de Délivrance…
https://idiotsaintcrazy.bandcamp.com/track/dermophile-indien-trilogie-part-ii-pour-antonin-et-philippe-c

 

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15 février 2017: Paris. Aaaah Paris…. Bah, Paris, je joue tout seul donc les découvertes musicales sont très restreintes… Je retiendrais donc ce morceau de True Widow (j’ai du chercher sur le net pour retrouver le nom de ce groupe, je vieillis, c’est moche..) parce que, Émilie, qui finit la tournée avec Paul et moi, a mis ce disque dans la voiture, grâce à son téléphone moderne qui lit You Tube… Paul, c’est le gars de Bigout Records qui partait avec moi toute la semaine (merci à lui) avec sa distro, et justement, le soir là, il s’est fait piquer ce disque de True Widow pendant le concert. ça veut dire que, déjà le hasard, j’y crois moyen, c’est quand même pas de bol, on l’écoute l’aprem, on se le fait tirer le soir même. Et en plus, ça veut dire que, même dans un bar ultra cool comme Le Chair de Poule à Paris, y’a toujours un connard ou une connasse pour te piquer un disque dans la distro quand personne ne surveille !! Bon, je sais pas si j’ai été très clair, mais tout ce qu’il vous reste à faire, c’est d’aller jeter un œil sur la distro de Paul à l’occas’ ou sur le site de Bigout Records, pour soutenir un peu, l’initiative, le manque à gagner, et la musique  « indépendante ».

https://www.bigoutrecords.com/

Et bien sur, j’ai failli oublier True Widow (en concert au Périscope le mois dernier
https://truewidow.bandcamp.com/track/f-w-t-s-l-t-m

À bon entendeur…

Darbi Sex

 

*Bassiste soliste de Montpellier, qui jouait avant dans Electric Buttocks.

Ce morceau est d’une brutalité sans nom…
https://hag1.bandcamp.com/track/obsolete