Samedi 17 mai, le collectif de soutien au groupe vocal les « Chant’ sans Pap’Yé » ainsi que RESF Rhône (Réseau Éducation Sans Frontières), organiseront un parrainage républicain pour douze des chanteurs du groupe, Gayané, Atar, Brikenda, Denis, Qendresa, Ardit, Bajram, Elfije, Ruzdi, Nane Omar, Susana, en attente de régularisation et menacés d’expulsion.
Les « Chant’ sans Pap’Yé« , un groupe pas comme les autres, né d’un projet de l’association RESF. Il est constitué de membres de plusieurs familles en attente de régularisation. Le groupe réunit 26 enfants et adultes, des Lyonnais, des sans-papiers et des personnes régularisées, âgées de 5 à 70 ans. Comme toutes les chorales, ce groupe, dont les textes ont été mis en musique par la chanteuse Sophie Gentils, a répété pendant un an pour mettre au point un spectacle. Un objectif porter les cris, les espoirs, la vie des familles sans papiers. Et là il y a à dire, surprenant et parfois bouleversant, il décrive avec leurs mots un quotidien qui fait peur ! Car ces sans papiers, ce sont des élèves, les copains de nos enfants, les voisins. Nés ailleurs, contraints à l’exil par la guerre, la répression ou simplement la misère.
Comme le disait Miguel Benasayag lors d’une cérémonie de parrainage, « la question de l’immigration ce n’est pas d’être gentille avec les métèques, c’est de se rendre compte qu’il s’agit de la façon d’être un citoyen dans le monde où nous sommes. Notre attitude, dans tous les cas de figure est essentiellement politique. Le soutien de RESF ou les collectifs de solidarité, ce sont des nouvelles formes d’engagement, peut-être moins militantes-partisanes mais citoyennes et libres. « Un mode d’engagement sans promesses ni programmes et ouvertes sur le quotidien, la réalité… comme une conviction : la société ça change par le bas ».
À ce jour, plus de cinquante personnalités ont officiellement apporté leur soutien aux Chant’ sans Pap’Yé. Parmi eux, on trouve notamment la chanteuse Anne Sylvestre, les Ogres de Barback, Claudine Lebegue, Renobistan, Maguy Marin ….. « Il faut maintenant que les autorités françaises se montrent à la hauteur d’une telle initiative, milite le vice-président du conseil régional Rhône-Alpes. Elles peuvent le faire en régularisant ceux et celles qui, aujourd’hui intégrés grâce aux ‘Chants’Sans pap’Yé’, doivent être pleinement reconnus comme ‘citoyens et citoyennes français’ ».
Le monde devient triste malgré le retour du soleil, ils n’ont qu’un mot à la bouche la haine de l’autre, « tafioles, gouines, arabes sans Taha, pauvres sans logis, Roms malgré Django« , enfin tout ceux que l’on peut haïr quand on se sent mal dans sa peau. Peut-être, n’ont t’ ils rien compris de la World Company, la misère est pour tous.
Belles réponses, l’organisation de ces parrainages, le retour du soleil s’annonce Place Sathonay …
Mais qu’est-ce que c’est l’acte de parrainer une personne « sans-papiers » ? C’est suivre le dossier de la personne parrainée (une famille,un célibataire, un jeune majeur ou un travailleur sans-papiers), l’accompagner dans ses démarches administratives (Préfecture, tribunal administratif …), alerter le réseau en cas de difficulté. Cet engagement c’est aussi une façon d’affirmer publiquement que la personne « crée réellement des liens et tisse des réseaux d’amitié au sein de notre société ». Pour la majorité de ces personnes c’est souvent la première fois qu’elles sont invitées chez « des français » ou chez des personnes avec papiers …
l’appel peut aussi être téléchargé et renvoyé par voie postal ou mèl http://www.educationsansfrontieres.org/IMG/fckeditor/UserFiles/Appel_.pdf
Samedi 17 mai, 14h, parrainage des 12 chanteurs des Chant sans Pap’Yé en attente de régularisation Gayané, Atar, Brikenda, Denis, Qendresa, Ardit, Bajram, Elfije, Ruzdi, Nane Omar, Susana seront tous parrainés par des artistes et des élus à la mairie de Lyon 1er
Parmi les artistes : Les Hurlements de Léo, Michèle Bernard, Reno Bistan, Claudine Lebègue, Franck Taponard
et bien d’autres chanteurs, musiciens, comédiens ou chorégraphes
Parrainage suivi d’un moment musical.
