Carnet de routes qui ne mènent nulle part 

Chroniques d’aventures indélicates sur les routes nord-américaines. Entre le blues du Delta et la baie des Anges. Entre les plages de Miami et les terrains vagues de Motor City. Entre fiction et réalité. Entre hier et aujourd’hui.

Un carnet de routes à parution et destination aléatoires.

11. Heatwave 

– Et toi, tu fais quoi dans la vie ?

– Moi je suis sosie.

– Oups…

Son côté femme fatale peroxydée aurait pourtant dû me mettre la puce à l’oreille. Sauf que mon oreille était déjà totalement parasitée par un blues rock dégueulasse, vomi par les enceintes quadrillant l’arrière-salle de ce casino de seconde zone. Et hormis sur le quai d’une gare à l’arrivée d’un train, je ne me rappelais pas avoir été agressé de la sorte par des fréquences haut-médiums saturées jusqu’à l’outrance. À m’en faire dérailler le peu de discernement qui me restait alors. Ce qui ne semblait en rien déranger les tympans de madame, qui avait manifestement décidé d’en remettre une couche en terme de cacophonie ambiante. C’est lorsqu’elle me hurla, brutalement perchée dans les aigus, « tu me payes un verre chéri ? », que je décidais de fuir grossièrement vers un autre bandit-manchot. Quand bien même cela n’arrive pas tous les jours de croiser Marylin à un angle de zinc. Au demeurant, pas plus Marylin qu’Elvis, ni même Charlie Chaplin, Superman ou King Kong, qui s’étaient néanmoins tous rencardés ici pour se faire tirer le portrait, avec une cohorte de touristes bedonnants en transhumance. J’aurais pourtant eu tant de questions à lui poser à Marylin. Sur sa vie en mode fac-similé, dans cette caricature d’Amérique prête à se vendre au plus offrant. Et sur cette faune de loosers magnifiques, gesticulant tant bien que mal pour donner le change. Downtown Las Vegas. Au rendez-vous des âmes perdues. Et des identités balafrées. Mais ce n’était sûrement ni l’endroit ni le moment de l’introspection. Lorsque le train ne prend même plus la peine de s’arrêter en gare. Quand le temps devient ce « joueur avide qui gagne sans tricher » (1). Je crois bien que je t’aime déjà Blondie mais je dois m’en aller… Je l’ai alors salué pour ne pas trop paraître irrespectueux et je m’en suis retourné vers ailleurs en ce pays. En direction de la vallée de la mort. Errer avec d’autres fantômes. Retrouver d’autres sosies. Qui allaient m’en donner pour mon temps et mon argent en terme de caricatures d’existences.

Ce qu’il y a de confortable avec notre Oldsmobile Cutlass Supreme – en sus de ses fauteuils molletonnés qui épousent nos corps d’athlètes – c’est que l’on sait pertinemment qu’elle risque de tomber en panne sans prévenir. Et par 45° degrés Celsius à l’ombre, sur une route où il n’y a quasiment jamais d’ombre, je ne me risquerais pas à prendre les paris quant à la suite de la promenade. Il nous suffirait de scruter les signaux de fumée s’échappant de dessous le capot. Et ce d’autant que les voyants du tableau de bord avaient depuis Mathusalem rendu l’âme. On pouvait pourtant et raisonnablement espérer que deux cent bornes de traversée, ce n’était pas la mer à boire ! Sauf qu’ici, de la mer, il ne restait que le sel et à perte de vue. À moins qu’il ne s’agisse encore d’un énième mirage dû à la surchauffe. Celle de cerveaux qui, pour mimer le moteur de la carlingue, communiquaient désormais uniquement par signaux de fumée. Comme les indiens Mojaves quelques centaines de révolutions solaires avant nous. Quant à savoir si mer il y avait vraiment eu ici-bas, on laisserait aux géologues le soin de répondre à cette question qui pour l’instant, nous turlupinait mais seulement de loin. Bienvenue les beatniks dans la Vallée de la Mort, rebaptisée comme telle par les chercheurs d’or en 1849, alors qu’ils se retrouvèrent précipitamment contraints de dévorer leurs chevaux et d’incendier leurs chariots pour y survivre. Attendu que nous n’avions plus rien à grailler ni à griller hormis notre peau, on va dire que la comparaison se devait de s’arrêter là. En se hâtant une nouvelle fois de dénicher une oasis. Un terme que j’affectionne exagérément ne serait-ce parce qu’il a deux genres possibles. Et parce qu’il renvoie à un endroit forcément magique et insolite, si l’on prenait le temps d’examiner un instant l’immensité rocailleuse qui en l’espèce nous encerclait. Mais faut croire qu’il y avait un dieu pour les zonards de notre espèce, puisque c’est justement au moment ou la mécanique allait rendre l’âme que nous sommes tombés sur la taverne de la dernière chance. Moitié ranch moitié saloon. Moitié hallucination collective. Que le flou de la fournaise ambiante rendait totalement impressionniste. Et apparemment sans âme qui vive, ni dedans ni alentour. Le seul indice attestant qu’il ne s’agissait pas d’un faux rendez-vous dans une vraie ville fantôme, c’était cet immense frigidaire vitré qui se tenait droit face à nous. Un monstre de glace manifestement garni de boissons diverses et variées. Illuminant la terrasse de la véranda extérieure nichée sur un plancher de bois. Illuminant également nos yeux exorbités qui n’en demandaient pas tant. C’est évidemment là que l’on s’est installés dans des chaises à bascule, en notant scrupuleusement toutes les bières qu’on allait s’envoyer. À l’abri des regards et d’une tonnelle western style. Et de se demander si tout cela n’était qu’un rêve ? En attendant que… Sans foutrement savoir ce que nous attendions. Mais je crois me souvenir que ça n’avait strictement aucune importance. Idem quant à deviner où nous étions ou bien comment nous avions échoué là. Le bonheur intégral de la destination aléatoire. Comme dans un carnet de routes qui ne mènent nulle part. À moins de considérer que tous ces kilomètres que nous nous étions enfilés nous conduisaient finalement à bon port. Proche du terrain-vague de la pensée. À la limite du réel et de la destinée. Là où le temps retrouverait enfin l’envie de se figer. Mais putain quelle était belle ma vallée.

(c) Maie Perraud

C’est à ce moment-là qu’ils ont débarqué dans un nuage de poussière. Au volant d’un monstrueux pick-up Ford apparemment indomptable, si ce n’est via l’utilisation abusive du frein à main. Trois vieux bonhommes avec des barbes hypertrophiées. À l’instar des courges qui saturaient l’arrière de leur véhicule et qu’ils devaient refourguer à la tonne pour Halloween. Ou comment se retrouver satellisés à la vitesse d’un dérapage dans une parodie de vidéo-clip de ZZ Top. Trio hard rock graisseux sûrement cultissime dans les parages mais affreusement ringard à nos yeux. Une scène quoi qu’il en soit surréaliste où ne manquaient que les super bimbos et les guitares triangulaires, quelques chevelus sataniques et un barbecue en plein air. Et je revois d’ici nos figures déconfites, jouxtant bientôt la faille métaphysique. Passe-moi le Pulco citron amigo, que je me refasse une santé mentale. Dans ce désert d’Amérique désormais constellé de sosies et autres fashion victims. Et ce, bien avant les us et les coutumes en vogue sur les réseaux sociaux. Au panthéon de la vie par procuration. Entre plagiats, existences fantasmées et copies conformes. Les aventures des super zéros, à suivre prochainement en direct du Metaverse. Mais puisque « je » est définitivement un autre, chassons ce naturel qui revient à la charge et vive le travestissement ! Il sera toujours temps de faire les comptes à la fin. De se rouler dans la poussière d’étoiles. Alea jacta est.

Vous quittez le secteur américain

N’empêche que les ZZ Top, pas stars pour un sou, sont venus le plus naturellement du monde s’attabler avec nous. Histoire de s’intéresser obligeamment à ce que l’on branlait dans ce néant de désolation. À grand renfort de breuvages qui font que les langues se délient à la tombée de la nuit. Alors que la nuit elle-même semblait bien trop occupée pour voir le jour arriver. Ils paraissaient étonnés de découvrir qui on était, d’où on venait, où on allait et pourquoi nous avions pris la route. Ils paraissaient étonnés mais in fine pas autant que nous. Quand on a appris qu’avant de devenir d’aimables retraités de la citrouille de compétition, ils avaient servis comme pilotes dans l’armée de l’air américaine. De l’immédiate après-guerre jusqu’aux début des seventies. Et notamment en Europe. En particulier à Berlin, qu’ils avaient ravitaillée grâce à un pont aérien, lors du blocus de la ville par l’Union Soviétique. Autant dire que le vidéo-clip avait désormais la gueule des actualités Pathé en noir et blanc. Nous étions une quarantaine d’années après cet épisode estampillé guerre froide et voici que dans mon cerveau en ébullition, la « grande histoire » venait télescoper violemment ma petite chronologie personnelle. Et chambouler les constructions intellectuelles fortuites que j’avais accumulées au gré de mes déambulations non moins hasardeuses.

Cette saloperie de vide à consommer sur place

J’ai pris deux ou trois rides, je suis seul dans les glaces

Haine Brigade (1987)

C’est justement à Berlin que je me trouvais quelques années auparavant avec mes camarades du groupe anarcho-punk Haine Brigade, dans lequel je poussais la chansonnette. Et plus précisément dans le quartier des squats de Kreuzberg où nous devions en cet automne 1986 faire un concert au K.O.B, club underground devenu légendaire par la suite. Kreuzberg, une ville dans la ville, adossée au fameux mur, et repère de toute l’extrême gauche allemande, sachant qu’à l’époque il suffisait d’habiter Berlin-Ouest pour être exempté de service militaire. C’est dans ce cadre idyllique qu’une fois le concert terminé, nous avions assisté à une immense parade carnavalesque, organisée par les activistes de la résistance allemande pour fêter la désintégration de Challenger : la navette spatiale américaine qui venait d’exploser au décollage dans le ciel de Floride… Symboliquement, Challenger représentait alors à nos yeux quasiment tout ce que nous haïssions en terme d’impérialisme yankee et de culte du néolibéralisme outrancier. Jeunes punks libertaires que nous étions, ayant biberonné au « I’m so bored with the USA » du Clash de saint Joe Strummer. Nous ne pouvions évidemment pas soupçonner que six ans plus tard, nous allions sympathiser en plein désert Mojave avec de vieux rednecks qui dans leur existence, avaient été jusqu’à risquer leurs vies pour défendre l’intégrité de Berlin-Ouest. C’est là qu’à mon humble avis, le diable en personne se mord la queue. Lui et cette fameuse grande histoire, jamais totalement écrite, jamais complètement figée. Non pas qu’il s’agisse de virer sa cuti et se transformer en jeune loup de Wall Street. Mais simplement pressentir qu’il y a toujours matière à se poser des questions. Dans un monde où les ambiguïtés idéologiques se révèlent parfois assassines. Ainsi ferais-je mienne la maxime de Voltaire que je vous livre en étasunien dans le texte : « doubt is not a pleasant state of mind but certainty is an absurd one ». Incrustée désormais en mon for intérieur. Nous avions quitté Kreuzberg inclus dans le secteur américain de Berlin avec la force tranquille de notre insouciance. Nous allions désormais quitter la vallée de la mort sans doute avec un peu moins d’insouciance, mais avec l’envie décuplée de découvrir l’envers d’un monde fait d’ambivalences. Un monde terriblement humain. So far so close.

Another day in paradise 

Ce n’était donc pas un rêve. À moins que ce ne soit le taulier du saloon qui m’en ait extirpé après s’être joint à nous. Il m’avait sûrement entendu divaguer avec mes souvenirs d’outre Rhin, parfois à haute voix et toujours à cheval entre le vieux et le nouveau continent. Il m’avait certes entendu mais il m’avait surtout parfaitement compris, puisqu’il avait lui-même émigré de sa Bretagne natale trente ans auparavant. Pour se retrouver aubergiste dans ce trou perdu. C’est quand il m’a proposé de bosser dans son rade, cette fois en français dans le texte, que je me suis dis que nous n’étions pas au bout de nos surprises. Et qu’il fallait déjà penser à repartir. Que le voyage valait toutes les peines du monde, intrinsèquement parlant. Peut-être avais-je enfin intégré que la destination n’importait guère ; que seul le chemin se construisait une raison d’être. Une raison certes de douter mais également d’avancer. De tomber pour se relever. Comme dans un bonhomme de chemin. Je me surprends encore parfois aujourd’hui à me demander quelle aurait été ma vie si j’avais accepté son offre ? Bartender dans la vallée de la mort. C’est vrai que ça sonne. Sauf que j’étais vraiment trop poisson dans l’eau et dans l’âme pour aller m’installer sous le niveau de la mer. Celle-là même qui nous attendait après la fin du désert. Ultime station de cette première traversée continentale. Là où le Ying et le Yang se livraient une lutte sans merci. No mercy.

C’est le lendemain matin que nous avons pris la direction du sud ouest par la route n°14, jadis empruntée par John Fante et son chien stupide. « La route de Los Angeles ». Que je m’étais juré de suivre en dévorant ses livres quand j’étais étudiant, un peu en science politique et beaucoup à l’université du Punk Rock. Et c’est à la tombée du jour que nous avons fini par redescendre des montagnes pelées. Pour rejoindre l’immensité chaotique de la cité des anges déchus. Une escapade que l’on pourrait facilement apparenter à une ruée vers l’or en des temps frénétiques. Pare-chocs contre pare-chocs, à se liquéfier littéralement sur une autoroute à seize voies ! En imaginant que la fourmilière vue d’en haut, ça devait faire doucement rigoler. Si ce n’est que lendemain sur place, fini de rire et pour de bon. Les cocotiers de Venice et les collines de Beverly ne faisant illusion qu’un temps et surtout sur les cartes postales. Difficile en effet d’imaginer atmosphère plus malsaine dans une ville tentaculaire, à la hauteur de sa démesure. Écrasée par le Smog dans un enchevêtrement autoroutier, la mégalopole californienne s’étendait sur plus de cent kilomètres dans un dédale de quinze millions d’âmes livrées à elles-mêmes pour le meilleur ou pour le pire. Option « marche ou crève » poussée d’emblée à son paroxysme. Avec au rayon de la fête des yeux, une juxtaposition de tous les instants entre une richesse qui s’affichait jusqu’à l’excès et une extrême pauvreté. Nailed to the pavement (2). Sous les palmiers la misère. Et d’une rue à l’autre, la vision d’un précipice. Le Grand Nulle Part scrupuleusement décrit par James Ellroy, coincé entre l’océan pacifique et la Sierra Nevada. À des années lumière du mirage hollywoodien et du rêve américain. Un mythe intégralement déboulonné dans ses romans et en direct live à la télévision Angeline, où meurtres et braquages rivalisaient avec météo et talk shows, pour gaver d’images crues le citoyen voyeur lambda. Consume & die. Another day in paradise.

Oui mais voilà : sitôt débarqués et bonjour le tableau manichéen ! Sauf que… Nul besoin de regagner les bas-fonds de Compton ou d’El Monte pour croiser des milliers de sans-abris, toxicos et autres laissés pour compte du miracle économique. Ceux-là crevaient la dalle à deux blocs des tours de verre de la City en attendant le « Big One » ; le fameux tremblement de terre qui devrait un de ces jours congédier la Basse Californie dans la mer. Bref, ils attendaient mais avec une vue imprenable sur Hollywood. Avant que ne survienne la prochaine vague de chaleur. Sous les néons de la grande faucheuse. Aveuglée par un grand soleil noir.

We’re desperate, get used to it, it’s kiss or kill !

X (1978)

Avalon Armageddon

La photo de couverture du Los Angeles Times ne laissait guère de place au doute quant à l’étendue du marasme. Six mois avant notre arrivée, LA s’éveillait effectivement en cendres après les émeutes ayant suivi la relaxe de quatre flics blancs qui avaient tabassé un afro-américain dénommé Rodney King lors d’un simple contrôle routier. Histoire d’appréhender véritablement ce qui s’était passé, nous avions alors opté pour descendre San Pedro Street puis Avalon Boulevard sur près de vingt miles, afin de traverser les quartiers de South Central puis Watts, théâtre de scènes de violences collectives les plus meurtrières aux USA depuis les années ‘60. Lentement mais sûrement, les jardins découpés au scalpel faisaient place aux terrains-vagues, les villas blanches immaculées de style victorien ou espagnol s’échangeaient avec des immeubles délabrés quand ils n’avaient pas cramés l’été dernier. À chaque coin de rue, rouillaient des groupes de locaux plus ou moins menaçants, avec comme seule occupation, celle de dévisager les passagers de toutes les bagnoles qui passaient. Il était d’ailleurs simplement déconseillé de s’arrêter aux feux rouges dans la zone (!) ou d’arborer certaines couleurs synonymes d’appartenance à un gang. C’est peu de dire que la paranoïa guettait, chacun sachant pertinemment que son voisin était armé et paré le cas échéant pour en découdre. Mais finalement le plus « choquant », c’étaient ces fils de fer barbelés qui bornaient quasiment tous les bâtiments. Drugstores, immeubles de bureaux comme les maisons individuelles et bientôt les écoles… Bien que très loin des prairies du Middle West, le message sous-jacent semblait pourtant on ne peut plus clair : le bétail est dans la rue. Et comme dirait Lydia Lunch : « ce sont tous des putain de coupables ! » Idem pour tous les archétypes qui pullulaient en ville : flics racistes, politiciens véreux, gangsters sans pitié, stars dépravées, tueurs psychopathes, victimes dopées. De là à penser que Mickey était en fait un dangereux pédophile, il n’y avait qu’un pas. Ou un récit. Sauf que « penser » n’était manifestement plus inscrit au catalogue. Comme prendre du recul ou simplement le temps de marcher : un luxe que finalement peu de monde pouvait s’offrir à Los Angeles. Fourmilière abandonnée au mouvement perpétuel. Et de la façon la plus implacable qui soit. Que vous végétiez à même le bitume dans Skid Row ou dormiez dans une voiture le long d’une Freeway to Hell ; jamais personne ne s’arrêterait pour vous. Le temps n’avait plus le temps, sauf de sa propre ébullition. Can’t stop won’t stop (3). D’après la devise du fameux gang des Crips. Tel un condensé de l’histoire américaine. Et de la cité des anges. Ton univers impitoyable.

 

(c) Laurent Zine

Sur ce, merci bonsoir, direction Sunset Boulevard. Histoire de se prouver à soi-même que même dans cet enfer qui ne disait pas son nom, il était toujours possible de s’évader les neurones. Papillonner dans les clubs du Strip. Se laisser submerger par le son et les cocktails bleu azur. Croiser Paul Weller – l’idole de mes quinze ans – dans une coursive, en se disant qu’après Marylin ça commençait à faire beaucoup en terme de choc émotionnel. Flâner enfin au cœur de la nuit sur Mulholland Drive. Là où comme chacun sait, la vue est magnifique, pour qui aime slalomer parmi les rêves traumatiques.

À suivre…

Laurent Zine

(1) Charlie Baudelaire in « Les fleurs du mal » (1857)

(2) Condense in « Placebo » (1996)

(3) Can’t stop won’t stop est également le titre d’un bouquin incontournable de Jeff Chang, quant à l’histoire du mouvement Hip Hop et du Rap américains (2015. Éditions Allia)

 

Carnet de routes qui ne mènent nulle part #10