Carnet de routes qui ne mènent nulle part

Chroniques d’aventures indélicates sur les routes nord-américaines. Entre le blues du Delta et la baie des Anges. Entre les plages de Miami et les terrains vagues de Motor City.  Entre la vallée de la Mort et les Zombies du Lower East Side. Entre fiction et réalité. Entre hier et aujourd’hui.

Un carnet de routes à parution et destination aléatoires.

 

 

10. Dans le nombril de la lune

Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Et tout le monde il espère que vous êtes arrivés jusqu’ici pour claquer vos liasses de dollars en faux souvenirs amérindiens. Ajoutons que bien sûr, tout le monde il est bronzé. Mais que certains le sont un peu plus que d’autres. La face rouillée en profondeur, à l’image de la terre qui les blinde depuis la nuit des temps. Des kilomètres de rides comme autant de canyons qui leur quadrillent le visage, de la poussière de désert dans le regard et la peau tannée par l’œil du ciel, de génération atomisée en génération liquéfiée. Des hommes faisant corps avec le décor : las mesas de nos puta madres y las sierras del sangre. Corps avec le décor, bien avant l’arrivée des conquistadores. Corps avec le décor, bien avant la ruée vers l’ouest et vers l’or. Ceux-là sont les véritables autochtones de ce territoire, descendants des tribus Pueblos et Apaches. Mais ceux-là ont rarement une galerie d’art avec pignon sur rue à Santa Fe ; la Harley-Davidson garée devant la vitrine de babioles made in Taiwan. Ceux-là continuent de vendre des poteries et des couvertures faîtes main à même le trottoir, ou dans des Flea Markets qu’il faut savoir dénicher au hasard de lointaines bourgades bien à l’écart du centre-ville. Dans des bleds totalement écrasés par le grand soleil rouge, quand ils ne sont pas nichés à flanc de falaises, dressées au milieu de paysages lunaires devenus mythiques depuis La Vallée de la Peur jusqu’à No Country for Old Men. Ceux-là avancent souvent comme des fantômes auxquels on aurait retiré la maison à hanter. Et peuplent les rubriques faits divers des gazettes pour patelins isolés, où l’on suce de l’alcool rarement distillé. Bienvenue à Taos Pueblo, New Mexico.

Après nos déboires façon Délivrance chez les cinglés qui squattent des deux cotés du Rio Grande, ainsi avions-nous détalé en direction du nord et de la route Interstate numéro 25. Le plus rapidement et le plus loin possible de cette Rivière sans Retour. Et de Juarez la maudite, cité sans foi ni loi pour nous désormais interdite. Capitale mondiale du meurtre abandonnée à son triste sort au moche milieu de nulle part, et à l’évidence, depuis le déclin de la civilisation Aztèque. Je vous dis ça sans avoir l’impression d’exagérer, mais en précisant tout de même que l’exagération est pour moi un véritable sacerdoce. Un penchant qui de temps à autre, trouve un écho singulier dans les us et coutumes d’une contrée reculée. Ou bien dans les paroles d’une chanson éculée. « Mexico, Mexiiiiico, on devient fou au son des rythmes tropicaux !». Affirmatif. Sachant qu’un chanteur populaire a quasiment mais automatiquement toujours raison, il n’est donc pas étonnant que la folie soit à ce point contagieuse sous le soleil de Mexico. Sensible comme je le suis à Théorie des Climats, ce cher Luis Mariano avait d’ailleurs parfaitement assimilé les spécificités de la faune locale : chez les tropicaux, on tombe sur la tête de père en fils. Une pratique ancestrale qui aurait encore aujourd’hui ses afficionados dans la catégorie Hip Hop style. Ensuite, c’est juste une question d’exercice et d’un peu de « savoir-faire », en français dans le texte. Bonjour monsieur, au revoir madame, nous allons devoir fermer l’établissement. On devient fou vous dis-je, sous de Tristes Tropiques. Et c’est seulement lorsque l’on apprend la signification de « Mexico » en langue primitive que l’affaire se corse encore un peu plus : « Dans le nombril de la lune » ! Ni plus ni moins. On tombe bien sur la tête mais pas n’importe où. Dans le nombril de la lune s’il vous plait. De là à penser que les sociétés d’Amérique Centrale étaient à l’époque totalement perchées et un brin nombrilistes tant le soleil leur tambourinait sur la tronche ; il n’y a qu’un pas que j’aime à franchir tout en marchant à l’ombre. Quant à savoir si ne serait-ce qu’une seule civilisation, éteinte ou non, échappe à cette inclinaison ? Je dois bien admettre que c’est le pessimisme qui alors m’envahit. De l’empereur de Rome à celui du Japon, c’est comme si toute l’histoire de l’humanité se résumait à la folie contagieuse d’un culte irraisonné. Avec en tête de gondole, un illuminé de service généralement paranoïaque, devant servir de guide suprême à tous les damnés de la terre. Un illuminé certes, mais souvent affublé d’un sobriquet sans équivoque – du « roi Soleil » jusqu’au « grand Thimonnier » – et mandaté par les cieux pour féconder une déesse inévitablement lunaire ou lunatique. Ainsi et qu’on le veuille ou non, c’est pourtant bien dans le nombril de la lune que l’on revient inexorablementÀ moi aussi semble-t-il, le soleil tape fort sur la tête. Mais c’est une vocation. Et quoi qu’il en soit, loin de moi l’envie de vous refourguer une pseudo démonstration. Non, juste une petite digression hallucinée à partir d’une suite de mots elle-même délirante. Dans le nombril de.

C’est à ce moment précis que l’on tutoie à mon sens l’un des buts ultimes de tout voyage qui se respecte et de l’imagination au pouvoir : découvrir autant de lieux que d’expressions, qui vous racontent le présent à travers leur épopée dans le temps. De ça, je suis vorace. En m’imaginant ainsi parcourir les milliers de pages d’un dictionnaire mondial fusionnant histoire et étymologie. Feuilleter, scanner à l’intérieur, décrypter, scruter et feuilleter encore. Dans le nombril de. Ou bien couché dans l’herbe à ne rien foutre. Comme c’est le cas actuellement, dans l’immensité du campus d’Albuquerque, première véritable escale après nos mésaventures texanes. Mais couché dans l’herbe à l’ombre de jeunes filles en fleurs qui écoutent en boucle le Check your Head des Beastie Boys. Ah pour sûr, nous étions bien repassés du bon coté de la frontière ! À glander deux jours durant dans cette ville au climat tempéré et pourtant campée à l’extrême nord du désert de Chihuahua. Le moment idéal pour faire un break et laisser le vent s’engouffrer. Oxygéner notre esprit sombre virant enfin au flegmatique. Avant de lâcher les deux mains du côté et dans le nombril de, chez Swan.

Nous avions quitté El Paso dans une sorte de brouillard définitif de la pensée et des émotions. The Fog peuplé par John Carpenter de mort-vivants qui reviendraient tôt ou tard frapper à notre porte. Oui je parle bien de cette issue condamnée tout au fond du couloir. Mais en attendant ces lendemains qui abusent, notre boussole intime avait pris le temps d’une puérile évasion autant sonore que contemplative. Et c’est ainsi qu’en divaguant avec un spliff de compétition, je me suis souvenu d’une petite halte pour faire le plein de gazoline à Truth or Consequences ; une centaine de miles avant de bifurquer vers ce campus au pays des merveilles. Non mais dîtes-moi, sérieusement : Truth or Consequences ! Encore une expression qui me semble implorer une petite explication. Avec ou sans digression. Et difficile de trouver plus original comme nom de bled ? Mais surtout quelle injonction : la vérité sinon… tout se paye ! Après enquête studieuse menée auprès des étudiantes en fleurs susmentionnées, j’ai appris que cette charmante localité tenait son appellation d’une émission de radio en vogue dans les années ‘50. Un peu déçu je fus, embrouillé comme d’habitude par mon imagination galopante. Sauf que cette sempiternelle quête étymologique, immergée dans l’ailleurs et nourrie de fantasmes, ne saurait s’arrêter en si bon chemin. Straight to Hell. Sans modération aucune.

Le chemin qui nous mènerait dans la foulée jusqu’aux montagnes de Santa Fe. Adios Albuquerque, bonjour la capitale de l’état. Qui ressemblait donc en tout point de vue à un rencart pour touristes en mal de cartes postales et « d’art ethnique ». Et où il était de bon ton de faire ses emplettes downtown à cheval, garer son canasson devant le clinquant des boutiques et repartir avec du cuir de vaches à steaks saignants. Une jolie ville certes, mais qui semblait vouloir singer le Saint-trop-de-Pèze en version conquête de l’ouest. Avec une population pareillement maniérée et arrogante, entretenant le hâle indispensable aux forcenés de l’UV. Aux courtisans du roi soleil. D’aucuns diront alors que l’histoire n’est qu’un éternel recommencement. Là encore, on n’a pas eu envie de moisir dans les parages. Malgré la beauté environnante des paysages Navajos chers au Lieutenant Blueberry, spécialement entre Los Alamos et Taos Pueblo. Cap sur le Colorado. Toujours en direction du nord, sans se douter que nous foncions tout droit vers les Rocheuses. Et les emmerdes.

Parenthèse : je conserve depuis l’adolescence une haine quasiment viscérale pour les cols blancs bronzés aux ultra-violets, assimilés cathos réactionnaires dans mon imaginaire, qui aiment forcément ce qui brille de façon ostentatoire et qui détestent le reste sans en avoir l’air. Je dirais « racistes de classes » (toujours dans mon imaginaire hein !), hautains et auto-satisfaits, vraiment à l’aise qu’entre eux et surtout, qui se croient tout permis. Au dessus des lois et de la populace. Qu’ils pensent écraser du haut de leur vilain 4×4 ne leur servant que pour la ville. Alors forcément, ça n’aide pas pour le coté ouverture d’esprit. Nature et découvertes. Aimer son prochain… Et oui je sais, c’est mal.

 

La ballade dans les steppes en chemises hawaïennes c’est pour le moins sympathique. Mais arriver à Durango dans la neige après cinq heures de misère sur une route escarpée, ça l’est nettement moins. Disons que l’on n’avait pas vraiment étudié la topographie du trip. Et l’on était ainsi passé en une nuit des chaleurs étouffantes de Chihuahua les bains aux remontées mécaniques d’une station de ski perdue dans le Mesa Verde National Nark. Du désert au blizzard en deux temps trois mouvements. La surprise du chef. Gratinée à la saveur de conifères. Bientôt la bérézina pour les gugusses en goguette. Qui avec leur paranoïa fertile, visualisaient déjà parfaitement la cerise sur le gâteau : une bande de trépanés planqués derrière les sapins géants, parés pour nous rejouer une scène de Easy Riders à coups de battes de baseball. Réminiscences texanes inconscientes ou pas, l’idée de disparaître s’est imposée sans débat démocratique. Punaise, mais qu’est-ce qu’on foutait là ? Durango après Santa Fe. En plus bucheron dans l’âme. Mais tout aussi inhospitalier. Bonjour, je suis le tronçonneur des Lilas. Alors le ski non merci. Idem pour les bronzés de service. Et oui j’admets que ce n’est toujours pas très open- minded comme analyse liminaire de la culture locale. Sauf que parfois, la vie en mode hors pistes se suffit à elle-même. Sans justification aucune. Au revoir les amis et bonne continuation dans la pénombre des Rocky Mountains. Cap au sud et « Four Corners States ». Où l’on trouverait toujours le temps de réfléchir à sociologie du bucheronnage dans les Rocheuses en cette fin de XXesiècle.

 

La vérité est un cactus

À la croisée des quatre états nous y voilà. Évidemment c’est beau mais ce n’est rien en comparaison de la traversée de l’Arizona qui nous attend. En passant par Grand Canyon inévitablement, Flagstaff puis Kingman, avant de rejoindre Vegas dans le Nevada. Inutile de s’appesantir une fois de plus sur cette immersion en des paysages hors du commun, tant cette escapade est devenue un must pour les agences de voyages du monde entier. N’empêche qu’arrivé au sommet du grand Canyon, je faisais moins le malin. Tétanisé par une sensation de vertige « à bout de souffle », devant l’immensité du dénivelé surplombant le lit de la rivière Colorado. Et c’est un peu gênant ce genre d’étourdissement, quand vous êtes entouré par une foultitude de touristes bedonnants. Pour les randonnées en solitaire, faudra repasser après la chute d’une grosse météorite. Le moment néanmoins approprié de se rêver seul voyeur de la féérie panoramique. Seul témoin sur la carte des géants. En admettant que cette propension à vouloir s’accaparer la vision de la scène puisse paraître surprenante. Au départ, un point de vue magnifique et à l’arrivée, la tentation du repli stratégique pour ne pas dire égocentrique ? Comme une énième déviance trouvant sa source dans les affres de enfance volée ? Oui mais non. Ce n’est qu’un point de vue qui par définition, lorsqu’il n’est pas partagé, devient le pendant de la solitude. Et ça, je le sais que trop bien : « Tout homme peut voir la vérité que je contemple, nul ne peut sentir ma propre douleur ». Je ne sais en revanche qui a écrit ces vers, mais voilà, ça m’est resté gravé comme une évidence. Peut-être depuis l’enfance. Avec ou sans douleur. Je connais de toute façon un gars qui sait faire disparaître les états d’âme occasionnels avec son rire gras à toute épreuve. Et il se tient justement là à mes côtés. Au dessus du dénivelé. Kanardo mi amigo. Batifolant sur les crêtes volcaniques avec l’aisance d’un bouquetin du Vercors. Vertigo, Colorado, Kanardo, le tiercé gagnant avant de reprendre la route ! Non sans observer une dernière fois cette photographie du gouffre du diable. Déclinaison de teintes sang et or que j’imagine censée rappeler au flâneur impénitent, la magnificence absolue de cette cicatrice laissée béante sur la planète terre.

 

Nous ne sommes que peu de choses, n’est-il pas ? Et que dire de nos propres cicatrices face à cette démesure. Écrasées dans le paysage, noyées dans la rivière, gommées dans cet azur à perte de vue. En sus du vide planté là à quelques pas de soi. Et la vie malgré tout. Avec l’envie de laisser ne serait-ce qu’une petite trace sur un bout de planète. Une griffure ridicule sur un tronc d’arbre. Ou sur une feuille blanche. Et puis aller de l’avant. Une fois de plus sans se retourner. Je ne suis que poussière de désert. Qui vogue la joie au gré du vent. Et je me « demande à la poussière » comment est-il seulement possible de se sentir ainsi pousser des ailes en plein marasme. Ivresse de l’altitude ou trouble de la vision. Probablement les deux mais allons-y gaiement.

Redescendu dans la plaine aride, j’aimerais pouvoir enfin m’arrêter net. Le cerveau continûment suspendu en apesanteur, à force ça devient épuisant. Ok mais s’arrêter pour faire quoi ? Heu… Pourquoi ne pas s’intéresser à la faune et à la flore ?! Prenez ce cactus par exemple : majestueux de grandeur et printanier de par ses fleurs. Sauf que vous connaissez le dicton : « qui s’y frotte s’y pique ». À y regarder de plus près effectivement, je le qualifierais même carrément de diabolique ! Avec ces squelettes et cadavres putréfiés de petits rongeurs, oiseaux et autres reptiles, embrochés-là sur ses tiges en forme de dards. Difficile pourtant d’envisager une sorte de suicide collectif. De la faune sur la flore. « Le désert c’est galère, allez hop on s’empale ! » Oui, ça pique un peu comme hyperbole. Ce n’est pourtant que le reflet de l’implacable réalité observée in situ. Sauf que la vérité est ailleurs. Il ne s’agit en fait que d’un simple garde-manger. Celui de quelques rapaces ayant trouvé cette unique solution, pour conserver leurs proies à portée de serres et à distance des autres prédateurs… Comme c’est charmant. Non franchement, j’adore la nature dans l’ouest sauvage. En extrapolant, j’irais même juste à parodier un autre chanteur populaire qui a toujours raison : « le monde entier est un cactus ! » Et je comprends un peu mieux la mentalité du cru pour le coup. « Fais moi mal Johnny Johnny, envoie-moi au ciel ! » Moi j’aime la mort qui fait boum.   

 

La route de nuit comme souvent. Pour s’attaquer au No Mans’ Land qui « sépare Vegas de toute civilisation ». Authentique approche du vide à décoder au sens propre comme au sens figuré. Avant il n’y avait rien de rien dans les environs. Maintenant il y a une mégalopole illuminée avec du rien autour. Mais surtout avec du rien dedans, tant ce bordel créé ex nihilo n’est qu’une immense mascarade. Le rencart pour tous les bourrins de la terre. C’est sûrement aussi pourquoi nous y allons. Être cons parmi les cons et ce, jusqu’à plus soif. Enfin presque puisque nous avons prévu de claquer « seulement » deux cents dollars avant de plier bagages au petit matin. Et nous voilà ainsi intercalés dans une colonnade de véhicules qui visiblement, lorgnent tous vers le même carnaval. Comme une nuée de moustiques attirés par les lueurs d’un lointain incertain. La longue procession avant le grand cirque du soleil. Et le lointain qui soudainement apparaît du haut de la montagne. Viva Las Vegas dans un océan de lumières qui scintillent jusqu’à la ligne d’horizon. Faut forcément être américain pour avoir conçu un tel gigantisme avant de le reproduire dans ce néant de désolation. Arrivés sur place, c’est… comment dire ? Ce que nous avions envisagé mais en pire. Le paradis du kitsch et de l’escroquerie, savamment orchestrés dans l’enfer du jeu et parfois de la débauche. Il y a bien quelques prêcheurs égarés au milieu de ce capharnaüm, sauf qu’ici, la seule occupation cultuelle ostensible se pratique sous l’égide du dieu dollar. Et des espoirs perdus. Pour les dindons de la farce. Parce qu’une fois encore, le chanteur populaire a malheureusement toujours raison.

Viva Las Vegas with you neon flashing

And your one arm bandits crashing

All those hopes down the drain

Elvis Presley (1964)

Dead Kennedy’s (1980)

On a joué. On a perdu. On a joué. On s’est perdus. Dans un labyrinthe de casinos surdimensionnés, clubs pour parasites et faux monuments historiques. Pour finir dans un bar sordide. Peuplé par toute une faune de loosers et de gogo danseuses, qui s’échinaient courageusement à bruler les planches devant un parterre de langues pendues. On a joué. On a perdu. On s’est cassé. Dépités. Dans la foulée. À la suite de quoi, j’ai la très nette impression que je passe mon temps à vous raconter des arrivées dans des lieux que l’on fuit quasi immédiatement. Comme dans un train lancé à toute vapeur. Sauf que ce trip est tout sauf une fuite en avant. Rendez-vous pour s’en convaincre lors de la prochaine étape dans la Vallée de la Mort… Où l’hospitalité n’est plus à démontrer.

À suivre…

Laurent Zine

Carnet de routes qui ne mènent nulle part #9