cette Angleterre que j’ai laissé il y a 12 ans. Comme si elle partait à la dérive, like if she was left astray. Comme si elle s’éloignait de l’Europe toujours un peu plus, se refermant sur elle-même, comme une huitre sur un bateau fantôme naviguant lentement sur des eaux troubles et stagnantes...
Ce sont les rois du marketing. Le produit est pourri ? Pas de problème, l’emballage saura lui donner une certaine dignité. L’Angleterre, c’est le pays de l’illusion, tout dans l’image, le tape à l’œil : Un pays de magiciens… Un pays d’assureurs aussi. En ce moment il y a des réclames pour assurer votre chat, votre chien et même votre lapin. Il y a des gamins qui crèvent la dalle et qui ne savent même pas ce que signifie le mot assurance et nous assurons des chiens...
Tu veux revoir les Monty Python ? Tu vas au pub. Le mien c’était The Swan, le Cygne. La patronne, Jenny, une vraie mère pour tous les saoulards du quartier. Avec sa chevelure longue jusqu’aux fesses, son sourire radieux et ses longues mains fines, elle faisait vivre son pub, le seul lieu en Angleterre à conserver le peu de tissu social qu’il reste...
Un duel pour notre pays contre cette mièvrerie typique du monde blanc anglo-saxon. Le monde où Peter Pan est roi et où la fée clochette se fait une trace sur la cuvette des chiottes du Waldorf. Un monde où chacun fait ce qu’il veut, quand il veut en consommant au quotidien, que ce soit matériellement ou virtuellement pour combler un vide culturel, philosophique et psychologique intersidéral. L’ennui, la plus grande des angoisses...