Cette année encore, le début de saison sent le souffre à l’Opéra de Lyon. Après une excellente Damnation de Faust il y a trois ans, retour de l’ambiance infernale avec une nouvelle adaptation chantée du mythe de Faust, en l’occurrence celle d’Arrigo Boito. Pour nous persuader qu'une nuit de sabbat ne saurait se passer de boule à facette.
« Sombre est l’espace, très sombre » disait le camarade Gagarine. Sombre aussi est cette œuvre d'Alexander Rastakov inspirée de fragments d'Heiner Müller sur la Seconde Guerre mondiale, qui atteint un sommet sur l'échelle de l'humour noir. Avec Hitler et Staline en guest stars, une expérience paroxystique de l'anéantissement de l'humanité.
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