María de Buenos Aires n'est pas tant un opéra qu'une expérience, celle des petits matins fantomatiques achevant une nuit de rencontres hasardeuses, d’enlacements tangueros, de libations mélancoliques et de regrets diffus. Sublimée par la poésie ironique d'Horacio Ferrer, la musique d'Astor Piazzolla déploie sa force sensible à l'Opéra de Lyon.
Une œuvre potache et potagère pour bien finir l'année et commencer la suivante à l'Opéra de Lyon. Les radis sont très réussis, les betteraves rondouillardes et Carotte médiocre et grotesque, comme Marx le disait du contemporain Napoléon III. Ça se laisse déguster comme un navet du dimanche soir, dans la bonne humeur et sans risque de céphalée.