Marcos Morau s'inspire certes de La Belle au bois dormant de Perrault et de Tchaïkovski, mais il en renverse le point de vue en donnant la priorité au collectif dans un ballet coloré et plein d'humour. La Belle peut dormir tranquille, l'ensemble assure le spectacle sans elle de la meilleure des manières.
Tannhäuser parviendra-t-il à échapper aux séductions de Vénus et de son armée d'humanoïdes aux charmes vénéneux ? Gagnera-t-il le concours de chant de la Wartburg ? Le pèlerinage à Rome vaut-il le déplacement ? Courez à l'Opéra de Lyon pour le savoir, où la mise en scène de David Hermann et la direction de Daniele Rustioni méritent le voyage.
María de Buenos Aires n'est pas tant un opéra qu'une expérience, celle des petits matins fantomatiques achevant une nuit de rencontres hasardeuses, d’enlacements tangueros, de libations mélancoliques et de regrets diffus. Sublimée par la poésie ironique d'Horacio Ferrer, la musique d'Astor Piazzolla déploie sa force sensible à l'Opéra de Lyon.