Au Mexique, rendre hommage à ses cher.e.s disparu.e.s implique de leur dédier l'autel le plus beau, coloré et fleuri, avec éventuellement quelques bouteilles en souvenir des bons coups bus ici bas et dans l'attente de ceux qu'on boira dans un éventuel autre monde...
Si elle n'était pas aussi osseuse, on pourrait dire que La Catrina est l'incarnation de la Fête des morts version mexicaine. Les créateurs d'aujourd'hui savent lui donner une modernité, macabre et jubilatoire à souhait, à ce squelette féminin inventé vers 1912 et aussi souriant qu'élégant. Suite du reportage photo de Pedro à Mexico et Morelia.
Au Mexique, la Fête des morts est une vraie teuf. Pas un truc lacrymal et lugubre mais un moment joyeux où tout le monde, quel que soit son âge et sa condition, se fait plaisir en ralliant une ambiance faite de couleurs et d'éclats de rire. Pedro vous invite à une balade sur un premier thème : la calavera, souriante de toutes ses dents
Déambulation à l'ex-ESMA, ancien centre de torture et de disparitions forcées de la dictature argentine transformé aujourd'hui en lieu de mémoire et de défense des droits humains. Ni oubli, ni pardon.
Poursuite de la déambulation sur les traces de la dernière dictature, cette fois dans la ville de Rosario. Ni oubli ni pardon pour les crimes commis, comme n'ont jamais cessé de le clamer les Madres de la Plaza 25 de Mayo.
La mémoire des 30 000 victimes de la dernière dictature argentine est inscrite, palpable et vivante, dans l'espace urbain. Première visite d'un Buenos Aires hanté par le souvenir des disparus et animé par l'exigence de justice.
Russie, Turquie, Brésil, Pologne, Venezuela, Nicaragua… La liste s’allonge des pays connaissant un tournant autoritaire. Accroissement de la répression, restriction des libertés publiques et mise sous tutelle de nombreux secteurs sociaux participent d’un durcissement généralisé des modes de gouvernement, qui semble aujourd’hui affecter y compris les démocraties les plus anciennes et les plus solides. Lilian Mathieu a abordé ces thèmes dans un débat à la Coopérative du Zèbre dont voici un compte rendu.
Le Covid 19 n’est pas le VIH. Ses modes de transmission, ses populations les plus fragiles, ses réponses thérapeutiques ou sa létalité sont distinctes et appellent des réponses sanitaires très différentes. Reste qu'il y des leçons à tirer de 40 ans de lutte contre le sida pour éviter la régression tant sanitaire que politique que semble annoncer le combat contre le coronavirus.
Nous avons beau être rationnels et scientifiques, rétifs à toute superstition, prompts à nous gausser des médailles du saint curé d’Ars, croix Vitafor et autres amulettes, quelque chose en nous voudrait croire que quelque rite bien exécuté permettrait de juguler l’épidémie. The Wicker Man, film anglais de 1973 qui traite de sacrifices humains contre les mauvaises récoltes, pourrait nous offrir des pistes…
La période actuelle rappelle étrangement le début des années 40 : contrôle des laisser-passer, appels au couvre-feu, restriction du déplacement, crainte du rationnement et queues à l’entrée des commerces… Et, bien sûr, retour à une pratique à grande échelle de la délation...
La Maison n’est pas un livre sur la prostitution à Berlin. C’est un livre de et sur Emma Becker, une jeune femme engagée dans une carrière d’écrivain qui a imaginé et réalisé une expérience littéraire inédite : devenir prostituée pour en écrire le récit.
Lors de ses vœux à la nation du 31 décembre 1967, le général de Gaulle convoquait Verlaine : "la vie est là, simple et tranquille". Au mois de mai suivant, la vitalité était certes là, la tranquillité un peu moins. Comme quoi l'histoire n'est jamais écrite d'avance…