Une ultime pirouette folk-noise / free-jazz, un flirt à la fois hirsute et fragile comme l’est la chimie de la vie, si l’on veut bien se donner le temps d’accueillir l’inconnu, de renverser la table des éléments pour les faire danser au bord du mystère…
La caricature et le dessin de presse n’ont pas partout bonne presse. Arts transgressifs associant humour et critique en tendant un miroir à la société, ils suscitent partout, quand ils ne sont pas interdits, tollés et levées de bouclier...
Faut dire que t’avais le look, coco… Une vraie diva à la Devo. A fortiori quand, dopée au speedball, tu chevauchais le dragon rue Blanche comme la nuit, pour mieux siroter le lait des aubes avec la fleur no future de ta génération...
Bien que totalement découvert, saturé de connections et exploité jusqu’à l’épuisement, le monde se referme mystérieusement. Dans sa mobilisation infinie (urgence, zapping, obsession de l’action…), il disparaît, devient illisible et muet. La conquête de notre environnement a abouti à un désastre écologique et façonné un milieu hostile. La volonté de contrôle a débouché sur un chaos généralisé.
Dans ce moment de lourde charge mentale imposée par la pandémie, ce moment-monde où nos pas sont comptés et notre salut lié à la stricte observance de règles de confinement édictées par notre très-à-la-rue-gouvernement (ni test ni masque, panique pour tous), notre grand écrivain national d’anticipation, maître ès décadence & rire couleur fleur de soufre, ne saurait où donner du bec : l’extension du domaine de la lutte a fait place à la restriction du périmètre imposé. Et nos libertés se carapatent fissa, dissoutes comme peau de chagrin par l’agent Orange (des télécoms) et la Nationale Assemblée. La lutte ne fait que commencer…
David cherche Goliath, Don Quichotte cherche moulins, souris cherche lion… Aux optimistes béats et autres nigauds invétérés, le petit libraire éploré de lâcher : « ah ma zone de confort drastiquement se restreint ! mon activité s’effiloche comme peau de chagrin ! » Considérations intempestives sur quelques empaffés au pouvoir (de nuisance caractérisée) et sur la dialectique du petit et du gros…
En 2017, Bastien, vingt ans, fier d’être Picard et patriote, s’engage naturellement aux côtés du Front national pour aider le parti de Marine Le Pen à remporter la campagne présidentielle. Étienne Chaillou et Mathias Théry proposent un film subtil sur les ambitions politiciennes et leurs limites quand l’extrême droite se cherche une honorabilité.
Accordant allègrement cinéma documentaire et cinéma expérimental, mettant en valeur l'audace et l'originalité du contenu, l'indépendance et la liberté artistique, le festival des Inattendus se tient du 14 au 22 février au Chromatique (l'ex 6ème Continent, 57 rue Saint Michel à la Guillotière). Bienvenue au festival qui a plus d'un film dans sa prog pour interroger et surprendre les spectateurs curieux.
Loin des troupeaux imbéciles qui sacrifient toute lecture à l'actualité et pensent que « si ça se vend, c'est que ça plaît donc que c'est bon », Éric Dussert nous convie à gonfler la voile vers de nouveaux archipels...
Ouvrage collectif Beat Generation, l'inservitude volontaire dépoussière le mouvement beat ! En faisant entendre des voix jusqu'ici reléguées au second plan, notamment celles des femmes, il actualise le message de ce courant qui, des hippies aux punks en passant par les poètes du cinéma et de la musique, fut l'avant-garde de la contre-culture américaine.
Les Éditions du Typhon débarquent en librairie et nous rappellent que la littérature est un phœnix, un art de se consumer et de renaître de ses cendres.