Elle est morte. Trente ans après, la tombe est toujours ouverte, mon pas crisse chaque matin sur le gravier du cimetière de la Guille
C’est toujours la même route finalement ; celle des vacances, qui finit dans un platane, celle de l’école où finissent les rêves...
La plaine de l’Ain, chichement éclairée par une lune radine, laisse courir sur sa platitude des brouillards glacés et le brélon de José, zigzaguant au gré des embardées éthyliques de son pilote.